Malgré l’arrêté préfectoral en vigueur depuis le 15 septembre, la vie nocturne continue à Aix. Mercredi 5 octobre, la Nuit de la Verrerie revient pour sa quatorzième édition dans cette rue bien connue des étudiants et fêtards aixois. Un événement désormais majeurs, mené en collaboration avec vingt cinq associations étudiantes, sur la trentaine que compte la ville. 3 000 personnes sont attendues pour profiter de l’ambiance et des tarifs réduits. Six bars sont partenaires: O’Shannon, Kerry, Manoir, Madison, Saint James et Brigand. Depuis 8 ans qu’il existe, « l’événement est bien rodé maintenant avec les bars et les associations » assure Jimmy Rapp, organisateur de l’événement et président du B.A-BA, la fédération des associations étudiantes aixoise.
Grosse nouveauté cette année, les bars tireront leurs rideaux à minuit trente, comme chaque soir depuis le 15 septembre. « Avant on arrêtait de servir a 1h30 sur ce genre d’événements pour que les gens partent à 2h, c’était fluide. Là ça va être plus compliqué , ça fait vraiment tôt » regrette l’organisateur. Une mesure qui « embête tout le monde » glisse-t-il, dans une ville qui compte plus de 30 000 étudiants. Cette soirée fera office de test, de premier gros événement nocturne depuis l’application de l’arrêté préfectoral.
Des adaptations de circonstance
Par sécurité, le O’Shannon devrait fermer en même temps que ses partenaires, bien qu’il ne soit pas concerné par l’arrêté. « Il craint de se retrouver seul ouvert face à mille étudiants » nous confie-t-on. Evidement, l’événement est organisé en collaboration avec les services de la mairie et la police nationale, qui devrait doubler, voire tripler ses effectifs pour la soirée. « C’est une soirée privée puisqu’organisée dans les bars. À leur fermeture, on n’est plus responsable donc on fera notre possible pour gérer au mieux en amont le flux de personnes ». Autre adaptation, la Nuit de la Verrerie se tient un mercredi, pas un jeudi comme de tradition. Pour Jimmy Rapp, c’est là un moyen « d’éviter la clientèle habituelle et plus nombreuse des soirées étudiantes du jeudi soir. Le mercredi est un peu moins attrayant ». Une sorte de concession nécessaire à la bonne tenue de la soirée.
Malgré ces entraves, pas question d’annuler, même si une légère crainte demeure. Elle est en fait présente depuis la mise en vigueur de l’arrêté préfectoral : qu’un nombre important de fêtards ne s’attarde dans les rues, certains avec leurs propres boissons. « On fait passer des messages pour que tout le monde vienne le plus tôt possible, pour respecter les rues et les forces de l’ordre. D’ailleurs, on a eu d’excellents rapports avec la police et la mairie dans l’organisation » assure, confiant, l’organisateur. Et pour les irréductibles noctambules, restent les boites le Murano et le Mistral, elles aussi partenaires.