La défaite de l’OM mercredi soir en coupe d’Europe n’a pas découragé les candidats de prendre le chemin de l’Orange Vélodrome ce jeudi 17 mai au matin. On ne parle pas de foot aujourd’hui – la pelouse est au repos avant le prochain match samedi – mais de nouveaux jobs, de métiers dans le numérique et d’emplois de demain. Le groupe Orange organise pour la première fois son forum emploi Hello Jobs, simultanément dans onze villes de France. Gaëlle Le Vu, la directrice de la communication d’Orange France, a fait le déplacement à Marseille pour participer à une conférence-débat, mais aussi pour expliquer la démarche de son groupe aux médias et aux visiteurs du jour. Interview
Quels sont les enjeux pour Orange de la journée Hello Jobs ?
Gaëlle Le Vu : Orange est un employeur majeur dans le numérique en France avec 91 000 salariés, sans parler des emplois induits : trois emplois chez les sous-traitants pour un emploi chez Orange. Il y a en permanence dans le groupe 5000 alternants. L’emploi est une question stratégique très forte et nous voulions avoir une journée dédiée sur l’ensemble des territoires. Nous avons de nombreux enjeux en tant que recruteur. En 2018, Orange va embaucher 2500 CDI. Si aujourd’hui en moyenne l’effectif global est en baisse, avec une embauche pour deux départs, cela varie beaucoup selon les métiers. Cette année, nous avons de nombreux secteurs ouverts au recrutement : dans le domaine technique, avec des chargés d’affaires qui vont préparer le terrain pour le déploiement de la fibre, dans les métiers de la relation client et puis dans tous ces métiers du numérique avec 900 postes. Par exemple dans la cybersécurité nous recherchons actuellement 220 personnes.
Comment faites-vous pour attirer les candidats dans un univers très concurrentiel ?
G.L.V : Evidemment nous sommes en lien avec l’ensemble des écoles. Nous travaillons beaucoup avec Pôle Emploi. Nous avons toute une mécanique sur la reconversion car nous nous sommes aperçus que pour des personnes de niveau bac ou bac +2, il est possible de proposer un recrutement avec une formation complémentaire interne, à partir du moment où l’on considère que ces profils ont les « soft skills » nécessaires. Les compétences techniques, c’est finalement peut-être ce qu’il y a de plus facile à acquérir. Nous avons aussi toute une problématique de féminisation des métiers techniques. Le processus est long. En allant voir au bon moment les jeunes femmes qui cherchent une reconversion, elles sont prêtent à faire le pas. Elle sont plus matures, ont eu une première expérience professionnelle et sont prêtent à aborder des métiers plus masculins. Le forum d’aujourd’hui est aussi une manière de présenter toute la palette des opportunités que l’on peut trouver chez Orange. Nous avons aussi une application Orange Jobs où l’on trouve l’ensemble des postes ouverts en France et à l’international.
En images
(© Photos Jean-Yves Delattre)
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Vous utilisez aussi les réseaux sociaux ?
G.L.V : Oui justement. Nous venons de réaliser une campagne de recrutement un peu différente. Nous sommes allés toucher des jeunes sur Snapchat. On cherchait des vendeurs et pour accélérer le processus de recrutement, nous avons proposé aux candidats de se présenter en trois post, une sorte de « story. » Et c’était absolument génial parce qu’ils étaient avec un outil qu’ils maitrisaient. Nous avons vu des gens se révéler beaucoup plus que quand on leur demande de saisir un CV. Cela a très bien fonctionné. On utilise ce type de support pour donner envie de venir travailler chez nous.
Les arguments du type « la sécurité de l’emploi dans un grand groupe » cela ne compte plus pour attirer les talents ?
G.L.V : C’est un argument mais on voit bien chez les jeunes une envie d’aller vers les start-up et les petites structures. Et pour nous l’enjeu c’est de montrer qu’en allant chez Orange il y a évidemment le grand groupe avec sa sécurité, ce qui pour certain fait mouche, et en même on essaye de développer de plus en plus de programmes pour que chacun, et les jeunes en particulier, puisse avoir une liberté d’initiatives. Ce qu’ils veulent c’est le meilleur des deux mondes. Nous avons ainsi lancé une initiative qui s’appelle La petite fabrique au sein de laquelle nous avons une promotion de jeunes tous les ans. Ils viennent pitcher avec leurs projets devant le comité d’Orange France. On vote puis ils ont carte blanche. Nous savons qu’il faut créer de plus en plus ce type d’émulation. Nous avons également une plateforme que nous avons appelé Oz dans laquelle nous organisons des défis innovation et des hackathons.
C’est une manière de positionner la marque employeur Orange ?
G.L.V. Oui nous avons une stratégie autour du thème « digital et humain.» Donc nous sommes au coeur du numérique et je pense que c’est intéressant d’être au coeur de cette transformation. Mais tout ce que l’on fait c’est avec l’humain au coeur. Toutes les initiatives que l’on prend remettent l’humain au centre du système. C’est cette double stratégie qui nous permet d’attirer les recrues qui sont déjà séduites par la qualité de la marque Orange et notre positionnement RSE. Je pense que c’est fondamental, pour l’interne comme pour l’externe, de redonner du sens. Les gens veulent comprendre ce qu’une marque fait en dehors de leur vendre des produits. Les citoyens mettent de plus en plus de poids sur la responsabilité des entreprises. Nos avons des programmes de RSE très volontaristes notamment pour tout ce qui concerne notre empreinte écologique.