Phot’Aix revient à Aix-en-Provence pour sa 21e édition. L’association la Fontaine Obscure organise ce festival avec le soutien de nombreux partenaires, dans le but de faire découvrir la photographie contemporaine française et étrangère. Cette année, le festival a pour thème l’Italie.
Deux événements pour découvrir l’art de la photographie
Deux événements sont organisés. Du 6 au 31 octobre 2021, l’art de la photographie vient à la rencontre du public grâce à quatre parcours à travers la ville : Insolite, Éclats de vie, Italie singulière et plurielle et Évasion. Des photographies sont aussi exposées dans plusieurs galeries partenaires. En parallèle, du 6 octobre au 31 décembre 2021, l’exposition Regards Croisés met en lumière cinq artistes italiens et cinq artistes habitant en France, dans la Galerie Zola, située à la Cité du Livre.
Regards Croisés, une perspective d’échange inédite
Dans un objectif de dialogue, l’exposition Regards Croisés met en parallèle, oppose et rapproche des oeuvres d’artistes italiens et d’artistes habitant en France ; en fonction de leur thème, leur sens, leur approche ou encore leur esthétique. Découvrons.
Regards sur la ville
L’italien Fabio Mantovani et Théo Giacometti, basé à Marseille, apportent un regard croisé sur l’espace urbain à travers la photographie. Dans la série Cent habitations populaires, Fabio Mantovani documente les façons de vivre dans les grandes agglomérations italiennes, en portant un regard politique, humaniste et sociologique. En parallèle, Théo Giacometti capture des espaces de la cité phocéenne comme « en attente » dans Marseille poussière.
Regards sur le genre
L’italienne Francesca Catastini et le franco-sénégalais Gabriel Dia nous amènent à détourner nos regards sur le genre et nos idées préconçues sur les femmes et les hommes. Dans Petrus, Francesca Catastini questionne la rhétorique de la masculinité dans la culture occidentale et sa volonté de définir les hommes et les femmes. Elle utilise des symboles tels que la bouteille de Petrus, « boisson de l’homme fort » ou encore des archétypes pour nous montrer comment les images préconçues influencent notre vision du genre dans la société. Dans Sabar, Gabriel Dia capture une série d’autoportraits dans lequel il rend hommage à une danse sénégalaise, le Sabar, qui est réservée aux femmes. A travers ses photos, il retranscrit son émancipation vis-à-vis des standards de genre lorsqu’il a enfin pu danser le Sabar à son arrivée en France. Il affirme également son homosexualité, en soulevant sa condamnation au Sénégal.
Regards surréalistes
Les réalisateurs Mario Lasalandra et Laura Pubert proposent des images de scénarios surréalistes et nous invitent à les suivre dans leur imaginaire. Dans Théâtre humains et histrions imaginaires, Mario Lasalandra montre comment les souvenirs peuvent être transformer en images créatives et originales, par un scénario comme « caché » à mi-chemin entre son imaginaire et la réalité. Dans Je marcherai sur tes traces, Laure Pubert suit les traces de son imaginaire parti dans un décor de Norvège, à la recherche d’une disparition, d’un personnage, d’un temps en attente et d’un monde qui s’échappe.
Regard sur le passé
L’italienne Alessandra Calò et la française Marie-Anne Hauth, basée à Marseille retranscrivent le passé à travers la photographie dans le but de se rappeler. Dans Les Inconnues, Alessandra Calò dresse le portrait des premières femmes qui utilisaient les techniques d’impression, comme si ces dernières réapparaissaient du passé. Dans Se souvenir, Marie-Anne Hauth traite de la permanence des souvenirs, de la manière dont on les restitue et de la mémoire. Par ses oeuvres, elle cherche à montrer que les souvenirs se transforment, que la frontière avec le rêve est parfois très fine.
Regards sur la vie circassienne
L’italienne Stéphanie Gengotti et le français Matthieu Chazal donnent un regard croisé sur les coulisses du monde du cirque, en s’intéressant aux personnes qui le compose. Dans Le Cirque Love, Stéphanie Gengotti saisit l’amour dans l’intimité des habitants du cirque, dans un quotidien parfois difficile au fil des jours et des saisons. Dans Avant scène – Life is a Circus, Matthieu Chazal montre ce qu’il se passe avant que les artistes entrent sur scène et les émotions qui les traversent, tout en dressant le portrait d’un monde circassien en pleine mutation.