La décision vient de tomber. La Cour de cassation rejette jeudi 4 novembre le pourvoi de l’ancienne maire d’Aix-en-Provence Maryse Joissains. Elle contestait sa condamnation par la cour d’appel de Montpellier le 7 décembre dernier pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts. De par cette décision, la Cour de cassation confirme sa peine de huit mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité. « Après avoir examiné tant la recevabilité du recours que les pièces de procédure, la Cour de cassation constate qu’il n’existe, en l’espèce, aucun moyen de nature à permettre l’admission du pourvoi », écrit la cour dans sa décision.
Promotion éclair et embauche injustifiée
A l’origine de l’affaire, la justice reproche à Maryse Joissains d’avoir offert une promotion indue à son chauffeur Omar Achouri. Ce dernier avait été propulsé agent territorial de catégorie A alors qu’il n’était pas le mieux placé sur la liste des postulants. Elle est également poursuivie pour avoir embauché à la communauté du Pays d’Aix une collaboratrice en charge de la protection animale, alors que ce domaine ne relevait pas des compétences de cette collectivité.
Maryse Joissains doit quitter la présidence du Pays d’Aix
Frappée par la maladie, Maryse Joissains a démissionné de son poste de maire d’Aix-en-Provence en septembre dernier après avoir été réélue en 2020 pour un quatrième mandat. Après 20 ans de règne, elle cède sa place à sa fille Sophie Joissains mais ne quitte pas complètement la politique. Elle garde un poste d’adjointe à la ville et surtout la présidence du conseil de territoire du Pays d’Aix. Mais la cour de cassation l’ampute pour trois ans de ses droits civils et met fin à l’ensemble de ses mandats électifs. Reste à savoir qui lui succèdera à la tête du Pays d’Aix. Sa fille Sophie Joissains n’a pour l’heure pas indiqué ses intentions.
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