Le modèle de la Silicon valley américaine
Un atout majeur pour l’université comme pour l’ensemble du territoire dans la compétition
internationale qui se joue dans le monde ultra concurrentiel des technologies. Recherche
appliquée, relations entre monde académique et économique, c’est encore la silicon valley américaine, en Californie, qui règne en maitre dans le monde, grâce notamment à l’imbrication forte entre la sphère universitaire, les entreprises et le secteur de la finance. Jusqu’à quand cette mainmise? Aix-Marseille Université, avec sa politique offensive pour tisser des liens avec le monde socio-économique peut-elle rivaliser ?
Les plateformes technologiques sont l’une des pistes les plus prometteuses pour booster la
compétitivité locale et se projeter avec des arguments de poids à l’international. Le dispositif des plateformes est inédit en France. « Nous aurions tort de lâcher prise maintenant souligne Christophe Bourdin alors que les autres établissements français scrutent notre expérience. » Bordeaux vient d’ailleurs de lancer son label, une sorte de copier-coller de ce qui s’est fait ici, du pied de la Sainte-Victoire jusqu’aux collines du campus de Luminy.
A l’origine donc, la mise en valeur du savoir faire local scientifique auprès du monde socio- économique. L’objectif est à la fois économique avec la perspective de générer des recettes complémentaires mais surtout professionnel et académique. Resserrer les liens avec les
entreprises c’est la perspective de débouchés pour les étudiants. Mais il y a encore plus dans les promesses des plateformes, une « dialectique » vertueuse pour la recherche : se nourrir mutuellement des dynamiques du monde de l’entreprise et de la science. « Grâce aux plateformes et aux relations avec les entreprises, nous envisageons aujourd’hui de nouveaux programmes de recherche scientifique que nous n’aurions pas imaginé sans cette relation
nouvelle avec le monde économique » se félicite Christophe Bourdin.