Aix, Cassis, balcon marseillais : les quartiers de millionnaires
Le marché est éclaté dans notre métropole, et les prix médians masquent de réelles disparités, qui ressortent des chiffres des notaires. Ainsi Cassis est-elle la localité la plus chère de notre département. Pour Maître Renaud Pinatel, notaire à Cassis, le prix tient à la rareté des affaires, qui se font à des niveaux très élevés. « L’engouement pour la commune de Cassis, relève Maître Carole Bataillard, perdure, et les prix sont les plus élevés du département alors même qu’ils n’enregistrent qu’une légère hausse ». Ils avoisinent actuellement les 5 600 euros le m2.
De son côté, la Côte bleue offre un stock de terrain à bâtir faible, tandis que certains terrains offrant vue sur mer s’y vendent encore à seulement 1 000 euros du mètre carré, d’où un marché tendu et convoité. Le prix des appartements anciens à Carry-le-Rouet s’est ainsi fixé à̀ 4 250 euros, à 5 120 euros à Sausset-les-Pins, avec des pointes à 6 000 euros, analyse maître Jean-Michel Moulin, notaire à Carry le Rouet. Les prix à Carro et La Couronne suivent le même rythme : un ensemble immobilier en bordure de mer voit ses prix dépasser les 6 000 euros du mètre carré, selon une agence immobilière en Provence contactée.
Rénové, piétonnisé, renommé, le centre d’Aix atteint des niveaux de vente dignes de Paris intra-muros. Pour maître Benoît Vacher, la ville est, au-delà du mot d’esprit, le 21e arrondissement de Paris. Si le niveau médian du cœur de ville est à 5 000 euros, « l’étude a régularisé la vente d’un appartement de 119 m2 en plein centre-ville avec terrasse et parking, au prix de 1 191 000 euros, soit 10 000 euros le m2 ». Les villes voisines de Venelles et d’Éguilles profitent de cette attractivité et voient également leur marché exploser. Un exemple supplémentaire est fourni par l’étude Vacher : « La vente d’une maison de 280 m2 à Éguilles avec terrain de 2 300 m2 au prix de 1 045 000 euros ».
Enfin le balcon marseillais atteint des prix azuréens. Ce sont, plaide maître Stéphanie Viguier, notaire à Marseille, « des micromarchés à l’intérieur même des arrondissements, comme un puzzle qu’il est parfois difficile de déchiffrer ». C’est à̀ Endoume, dans le 7e arrondissement, que la moyenne du prix au mètre carré est la plus forte, avec un prix médian de 3 940 euros le m2, soit une hausse de 5 % en un an. De manière globale, le 7e arrondissement enregistre une hausse de 7,5 %, et l’on retrouve cette tendance à la hausse dans tous ses quartiers : Endoume donc, mais aussi Bompard, le Pharo, Saint-Lambert et Saint-Victor, où l’on oscille entre 3 010 euros et 3 940 euros du mètre carré.
Perier, dans le 8e arrondissement, enregistre également une hausse de 3,2 %, avec un prix médian de 3 350 euros le mètre carré. Ainsi, le balcon sud de Marseille constitue le bassin de vie le plus côté par les acheteurs, et notamment les nouveaux arrivants. Evidemment, la présence d’une vue sur mer ne fait qu’enchérir le prix des biens concernés.