Le projet de centre de culture scientifique, technologique et industriel (CCSTI) au puits Yvon Morandat se précise. La Ville de Gardanne et le Pays d’Aix rêvent d’y installer une véritable cité des sciences « comme à la Villette à Paris mais en plus petit », précise Guillaume Riou, le directeur du projet « Puits de Science » à la société d’économie mixte d’aménagement de Gardanne (Semag). Ce dernier a été recruté en octobre expressément pour concrétiser l’idée lancée par le maire de la ville, Roger Meï au début des années 2010. Il doit désormais trouver l’argent pour financer ce projet à 17 millions d’euros.
En quête de 8 millions d’euros pour boucler le financement
La Semag peut déjà compter sur un apport de 7 millions d’euros de la part du Pays d’Aix qui l’a voté il y a maintenant plusieurs années. « C’est une promesse de Maryse Joissains qui devra sûrement être revotée en conseil métropolitain mais elle ne devrait pas être remise en cause », assure Jean-Marc La Piana, adjoint à la culture à la mairie de Gardanne. La Ville apporte, elle-même, pour 2 millions d’euros de foncier et de bâti.
Restent donc 8 millions d’euros à trouver auprès de différents partenaires. L’Etat sera l’un d’entre eux. Début février, la préfecture a validé une aide financière qui pourrait varier entre 500 000 et un million d’euros. La Région va également participer. Elle a labellisé ce projet « Opération d’intérêt régional » (OIR) et a voté en octobre dernier une subvention de 200 000 euros pour la phase étude du projet. Elle doit maintenant se pencher sur une aide plus importante dans le cadre du contrat régional d’équilibre territorial. Une réponse favorable est attendue d’ici la rentrée prochaine. Enfin, la piste du mécénat privé est également envisagée pour compléter le tour de table.
Confiant dans l’obtention des subsides, la Semag lance dans les jours qui viennent le marché de maîtrise d’oeuvre pour sélectionner le groupement d’architectes qui réalisera sa cité des sciences. Les lauréats seront choisis en juillet pour que les travaux démarrent au début de l’année prochaine. Objectif final : accueillir ses premiers visiteurs à la fin de l’année 2021. Le Puits de Sciences veut devenir un lieu important de la culture scientifique de la région. Il compte recevoir 35 000 visiteurs dès la première année d’ouverture et vise les 100 000 au bout de dix ans.
La mémoire de la mine de charbon
Le Puits de Sciences s’installe sur le site du Puits Morandat, une ancienne mine de charbon qui a fermé ses portes en 2003. « C’est une manière de transmettre l’héritage industriel de la région », indique Roger Meï, le maire de Gardanne. Il va d’ailleurs s’installer sur un espace de 4 000 mètres carrés dans les anciens vestiaires des mineurs. Si les bâtiments seront largement réaménagés, ils conserveront des vestiges de cette activité historique comme les douches et la lampisterie où passaient chaque jours plusieurs milliers d’ouvriers avant de plonger dans le puits de 1 100 mètres de profondeur. Sa première exposition prévue en 2021 sera d’ailleurs consacrée aux mineurs et à leur quotidien sur ce site qui sortait 1,5 million de tonnes de charbon chaque année.
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