Plus d’un an et demi après l’annonce de l’arrivée de Quechen à Fos-sur-Mer, l’industriel chinois ne sait toujours pas sur quel terrain son usine pourra s’installer. A l’origine, elle devait s’implanter sur un terrain de 16 hectares à côté de Kem One. Philippe Stefanini, le directeur de Provence Promotion, confirmait même cette option dans nos colonnes il y a six mois. Las, le terrain proposé ne convient pas aux chinois et Kem One n’a pas pu répondre à leurs exigences. Un autre emplacement a depuis été proposé à Quechen.
Lors des études géologiques, un site archéologique a été découvert sur le nouveau terrain déclenchant des fouilles pour mettre au jour d’éventuelles découvertes importantes. « C’est une obligation réglementaire qui retarde un peu plus la signature finale du bail. Les chinois ne sont pas habitués aux lourdes procédures administratives françaises et ça peut parfois créer une certaine incompréhension », avoue à Gomet’ Hervé Martel, le président du directoire du Grand Port Maritime de Marseille-Fos.
Un plan B en préparation pour le site de Kem One
Pour rassurer le P-dg de Quechen, Que Weidong, Hervé Martel s’est rendu en Chine fin août. « M. Que a confirmé une nouvelle fois sa volonté de s’installer à Fos. Il n y a pas d’inquiétude à avoir. Ce n’est qu’une question de temps », assure le directeur du GPMM. Cette rencontre était d’autant plus nécessaire que le patron chinois « était très inquiet depuis le départ de Mme Cabau, l’ancienne directrice du port, en avril dernier. Il n’avait eu affaire qu’à elle jusqu’alors et ce changement de direction n’est jamais bon signe aux yeux des chinois », explique un élu local proche du dossier.
Depuis l’annonce en janvier 2018, les pouvoirs publics multiplient les rencontres avec le P-dg de l’industriel, Que Weidong, impliquant les plus hautes sphères de l’Etat. En octobre 2018, Quechen signait une promesse de bail. En mars 2019, l’industriel est revenu à l’Elysée aux côtés du président chinois pour conclure un nouveau protocole d’accord. « C’est un moment essentiel pour le groupe Quechen et son président M.Que. C’est une preuve pour lui que c’est ce qu’il fallait faire », nous confiait Philippe Stefanini, le directeur de Provence Promotion. Depuis, c’est le flou total. « On est en train de préparer un plan B avec Kem One pour faire une nouvelle proposition à Quechen », annonce Hervé Martel. La date de juin prévue au départ pour la demande de permis de construire est maintenant dépassée et l’hypothèse d’une livraison de l’usine fin 2021 semble compromise. Pour autant, pas d’inquiétude majeure chez les élus locaux. Le conseiller régional, élu au conseil municipal de Fos-sur-Mer, Philippe Maurizot en est convaincu : « Tout le monde s’est impliqué sur ce dossier, jusqu’au président de la République. Quelque soit le temps que ça prendra, cette usine verra bien le jour à Fos-sur-Mer », affirme-t-il. Pour rappel, Quechen a prévu d’investir plus de 100 millions d’euros dans son usine de Fos qui emploiera à terme environ 130 personnes.
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