Le numerus clausus cède sa place au numerus apertus. C’est à l’étudiant de choisir sur la plateforme d’admission Parcoursup s’il souhaite intégrer un Pass ou un Las. « Nous sommes passés d’un système qui organise la sélection à un système qui organise l’apprentissage », affirme Philippe Dulbecco. Dans ce nouveau modèle, tous les étudiants auront la possibilité de présenter deux fois le concours de médecine, qui est commun aux voies d’accès Pass et Las.
- Pass – cursus d’un an (70% des places pour le concours) : pour les étudiants qui rêvent de faire des études de médecine avec une majeure “santé” et une des 227 mineures disciplinaires proposées. En cas d’échec, ils peuvent basculer vers une deuxième année de Las (ce qui leur permet de retenter le concours) ou bien changer de discipline en suivant leur mineure. Ce système évite à un étudiant en difficulté de retenter chaque année le concours en vain.
- Las – cursus de trois ans (30% des places pour le concours) : pour les étudiants avec une majeure en “histoire”, “maths”, “philosophie”, “droit”… qui souhaitent suivre une mineure “santé”. Cette voie permet aux étudiants de passer le concours de médecine en première, deuxième ou troisième année de licence (ou pas du tout car c’est avant tout une branche d’apprentissage et pas nécessairement de sélection).
Ce système de numerus apertus répond à une « logique plus locale, explique Philippe Dulbecco. Il est issu d’une concertation entre le CHU, l’ARS (ndlr : l’agence régionale de santé) et Aix Marseille Université » qui ont échangé afin de connaître les ressources propres à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Et dans une logique d’analyse permanente des besoins en terme de profils, la pandémie de Covid-19 représente un test grandeur nature pour les CHU et les universités de France.