Nous poursuivons notre tour du monde de la planète en confinement aux Etats-Unis. Le pays est confronté ces derniers jours à une accélération très rapide de l’épidémie. Au dernier décompte, samedi 11 avril, les USA sont en passe de devenir le pays plus touché au monde par la pandémie de coronavirus en enregistrant 18 860 décès.
Il y a plus d’un mois, les comtés de San Francisco (800 000 habitants dans la ville, huit millions dans l’ensemble de la baie) , avant même l’Etat de Californie, et bien avant l’Etat fédéral, ont pris très tôt des mesures de confinement qui ont permis d’anticiper la crise. Les résultats sont jusqu’à présent très probants. San Francisco (857 cas détectés positifs et 13 décès) résiste beaucoup mieux à la crise que sa rivale de la côte est, New York, où le bilan est désastreux : 98715 personnes contaminées et 6367 morts selon les données actualisées au 12 avril de l’université américaine Johns Hopkins.
Les écoles ont été fermées et ne rouvriront pas avant les vacances nous annonce Franck Marchis, le directeur scientifique de la start-up marseillaise Unistellar que nous avons joint cette semaine, mercredi 8 avril. Il nous livre son témoignage.
Astronome au Seti, un institut privé dédié à l’exploration de la vie extraterrestre, Franck Marchis explique comment San Francisco a réagi vite à la menace : confinement il y a trois semaines, distanciation sociale de six pieds (1,80 mètre), mises en place de solidarités, notamment par les géants de la Silicon Valley que sont Facebook, Twitter et Google. Il se dit impressionné par la rapidité d’adaptation des habitants.
Franck Marchis : « On va y arriver tous ensemble »
Franck Marchis espère que la crise actuelle débouchera sur de nouvelles pratiques. « Cette crise nous montre l’importance de la science, de la recherche médicale et aussi du fait que nous avoons tous besoin de contacts humains. » Il envisage une sortie du confinement de façon progressive par « tranches d’âge, par zones, (…) et avec des tests systématiques à l’entrée des événements publics. (…) Nous allons devoir changer notre façon de vivre.»
« J’espère que l’on saura mieux se préparer à l’avenir » souligne-t-il. Il pense en effet que ce type de crise peut arriver à nouveau en raison des modifications du rapport de l’être humain à la nature. Pour répondre à ce défi, il mise beaucoup sur la recherche médicale et sur la solidarité entre tous les habitants de la planète. Il se dit finalement optimiste : « On va y arriver tous ensemble.»
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