Quels sont vos principaux thèmes de campagne ?
Jean-Marc Coppola : Une crise sociale, démocratique, écologique frappe les hommes et les femmes de notre pays et de notre région. La politique, c’est avant tout répondre aux préoccupations des gens. Nos principaux thèmes sont l’éducation : nous voulons renforcer les politiques engagées en faveur de la jeunesse. Nous souhaitons également amplifier ce qui est fait en matière de transports vers des alternatives à la route. La formation est aussi un point essentiel. De façon générale, nous voulons lutter contre les inégalités qui se creusent. Pour cela, il faut être en capacité d’agir au-delà des compétences strictes de la Région. Nous dénonçons donc la suppression de la clause de compétence générale actée par la loi NOTRe.
Quel est le calendrier de vos prochaines opérations de campagne ?
[pullquote] “Nous poursuivons les rencontres avec les partenaires potentiels et souhaiterions aboutir à un accord d’ici à la mi-septembre.” [/pullquote] J-M. C. : Depuis le mois de mai, nous avons régulièrement, plusieurs fois par semaine, des initiatives de campagne, proches des gens. Nous avons rendu public un pacte de rassemblement pour une Région solidaire, citoyenne et écologique. C’est un document qui n’est pas pigé, qui propose une base de discussion que nous souhaitons mettre en débat avec les citoyens et les militants progressistes. Nous poursuivons les rencontres avec les partenaires potentiels et souhaiterions aboutir à un accord d’ici à la mi-septembre.
Quelle sera votre première mesure si vous êtes élus ?
J-M. C. : Je chercherai à créer les conditions pour donner la parole aux citoyennes et aux citoyens et permettre aux habitants de participer à la définition des choix, des actions et à leur mise en œuvre y compris en ayant un pouvoir de contrôle de l’utilisation des fonds publics. Notre Région doit devenir une collectivité de la coopération et de la solidarité, notamment avec les autres rives de la Méditerranée. Il y a un déficit de démocratie dans nos institutions poussiéreuses de la Vème République. Et les gens ne sont pas au courant de tout ce que peut faire la Région pour l’intérêt général. Le principe d’intervention citoyenne et populaire sera au cœur de la dynamique de campagne que j’ai l’intention de mener.
Où en est votre rassemblement avec les écologistes ?
J-M. C. : Nous y travaillons. Le rassemblement doit se faire autour d’un programme et nous nous voyons régulièrement pour l’élaborer. Au fil des rencontres, nous constatons que les convergences sont nombreuses. Bien sûr, il existe entre nous des débats, mais nous avons une volonté commune d’y arriver. Comme nous le disions lors des élections départementales, ce qui nous unit peut être plus fort que ce qui nous divise. Les communistes proposent à leurs partenaires potentiels une co-élaboration dans le respect de la sensibilité et de la représentativité de chacun. Pour les uns comme pour les autres, il ne peut s’agir en aucun cas de ralliement mais d’une construction commune et partagée. Notre diversité est une grande richesse dans une société uniformisée.
Quelle sera votre tête de liste donc ?
[pullquote] “On pourrait également avoir une présidence tournante à la Région.”[/pullquote] J-M. C. : Le rassemblement se fait autour d’un programme et non de personnes. Nous souhaitons être inventifs et novateurs y compris dans la composition des listes et la conception de la campagne. Nous pensons qu’il est possible d’imaginer une tête de liste partagée. Comme on pourrait également avoir une présidence tournante à la Région.
Ouvrirez-vous vos listes aux personnalités de la société civile ? Si oui, à combien ? Avez-vous déjà des noms à nous communiquer ?
J-M. C. : Nous préférons le terme de candidatures d’ouverture ou citoyennes que celui de société civile. Mais comme à chaque élection, nous ouvrirons nos listes à des personnalités membres d’aucun parti. Ce n’est pas nouveau au Parti communiste ni au Front de gauche. Nous avançons vers la proposition qu’un quart des candidatures pourrait être réservé à ces hommes et ces femmes qui feront le pas de s’engager.
Que ferez-vous au second tour ?
[pullquote] “Rupture avec l’austérité et les choix libéraux du gouvernement et de ses valets.” [/pullquote] J-M. C. : Nous chercherons à faire barrage à la droite et à l’extrême-droite, pour que la Région reste à gauche. Mais notre ambition est de créer l’événement à gauche au premier tour et de bousculer le rapport de forces traditionnel. Nous voulons être le moteur de la gauche. Pas seulement pour avoir plus d’élus mais pour mettre en œuvre une politique réellement progressiste, c’est-à-dire en rupture avec l’austérité et les choix libéraux du gouvernement et de ses valets.
Lire notre série de rentrée avec les interviews des têtes de liste aux Régionales.
Sophie Camard (EELV) : “Nous allons mener une campagne du geste” (1/5)
(Photo crédit Jean Yves Delattre)