Depuis le 16 septembre, la troisième édition des Rencontres méditerranéennes a débuté à Marseille. Elle se clôturera ce week-end, avec comme point d’orgue la venue du pape ces 22 et 23 septembre. Un événement exceptionnel, pour lequel les entreprises marseillaises ont voulu apporter leur contribution. Dans la liste des mécènes et partenaires fournies par le diocèse de Marseille (voir ci-dessous), on retrouve ainsi de grands groupes comme CMA-CGM, TotalEnergies, le promoteur marseillais Constructa, le groupe Snef, la Compagnie Fruitière, Proman ou encore le propriétaire de l’Olympique Marseillais, McCourt Global. D’autres entreprises locales sont également présentes à l’instar de Milhe & Avons, Tempo One ou encore Marfret. On trouve également d’autres maisons provençales reconnues, telles que les Arcenaulx, le Four des navettes ou encore les poteries de Ravel.
« Un geste de solidarité envers notre ville »
Un mécénat discret, sur lequel les principaux concernés, contactés par Gomet’, ne veulent pas s’étendre. Le groupe CMA-CGM nous indique ainsi « ne pas souhaiter s’exprimer” à ce sujet et préfère « ne pas se mettre en avant par rapport aux autres entreprises mécènes.» Idem du côté du groupe familial Eurosud Swaton, qui ne commente pas plus sa participation. L’implication des entreprises n’est néanmoins pas dénuée de motivation. « Marfret est une compagnie née de la Méditerranée, imprégnée de ses différentes cultures. C’est pourquoi c’est un symbole très fort pour nous de soutenir les Rencontres méditerranéennes » explique pour sa part Raymond Vidil, président directeur-général de l’armateur Marfret.
De son côté, le groupe TotalEnergies soutient également la manifestation : « Nous apportons un soutien financier aux Rencontres car elles mettent en avant trois axes qui nous tiennent à cœur : la jeunesse et l’insertion, pour lesquelles nous œuvrons au travers de notre fondation et de nos écoles de formation ; la biodiversité ; et enfin, le multiculturalisme surtout que le groupe est présent dans 130 pays dans le monde » expose pour sa part Jean-Michel Diaz, directeur régional Provence-Alpes-Côte d’Azur du groupe.
Un geste de solidarité envers notre ville
Jérôme Fabre, PDG de la Compagnie Fruitière
Egalement contacté, Jérôme Fabre, PDG de la Compagnie Fruitière, évoque pour sa part deux raisons qui ont incité le groupe à financer la manifestation : « En tant qu’entreprise du secteur agricole implantée sur les deux rives de la Méditerranée, le sujet des migrations et de l’exode rural nous touche particulièrement. C’est en outre une évidence pour nous, en tant que groupe marseillais, de participer à un événement qui contribue positivement au rayonnement de notre territoire. C’est un geste de solidarité envers notre ville. »
Lien utile : La papamobile sur le Prado : cinq écrans géants et des restrictions de circulation
L’hypothèse d’un fonds de dotation pour assurer l’héritage des Rencontres
« Nous sommes très intéressés par les synthèses qui seront dévoilées à l’issue des Rencontres. Il faut qu’il y ait un après Med23, que l’on exploite un héritage », poursuit Raymond Vidil. Même tonalité du côté du directeur régional de TotalEnergies : « A chaque fois qu’il y a une action comme ça, il faut qu’il y ait une suite », abonde Jean-Michel Diaz. « J’espère sincèrement qu’il y aura un après et que le pape pourra revenir à Marseille pour faire le point dans quelques années » projette pour sa part Jérôme Fabre.
Plus de 4000 repas servis par Sodexo et 900 livres offerts par les Arcenaulx dans le cadre des Rencontres méditerranéennes
Les Rencontres font fonctionner les entreprises marseillaises. Pour preuve, le groupe Sodexo, fondé à Marseille à la fin du 19e siècle, est en charge de servir quelque 4300 repas dans le cadre des Rencontres sur une quinzaine de sites différents dans Marseille, indique le service communication du groupe, ce qui inclut : 3200 pique-niques pour les bénévoles, 200 repas pour la cérémonie d’ouverture ainsi que 900 autres pour la cérémonie de clôture au Pharo, ainsi que l’accueil café du stade Vélodrome pour la messe. Parmi les 900 convives de cette cérémonie qui dégusteront un repas servi par Sodexo, le souverain pontife lui-même et le président de la République Emmanuel Macron…
Côté lecture, l’historique librairie des Arcenaulx, située sur le cours Estienne d’Orves dans le 1er arrondissement, a offert au diocèse 900 exemplaires d’un livre sur la cathédrale Notre-Dame-de-la-Garde afin qu’ils soient distribués aux participants des Rencontres. Ce n’est pas tout : Les Arcenaulx accueilleront dans leur partie restaurant un dîner réunissant les 70 évêques de Méditerranée participant aux rencontres, samedi 23 au soir.
Selon nos informations, le diocèse aurait réuni à plusieurs reprises les mécènes et partenaires autour de la table pour évoquer la suite des Rencontres méditerranéennes. Au cours de ces réunions, l’hypothèse de la création d’un fonds de dotation dédié à mener d’autres actions sur les thématiques des Rencontres a été abordée. Nous ne sommes pas parvenus à joindre l’archevêché pour confirmer ce projet.
Lien utiles :
> Le programme des Rencontres méditerranéennes
> Notre dossier : Le pape François à Marseille