Cette forme de paquebot blanc ne passe pas inaperçue dans les rues du quartier Saint-Charles (2e) à Marseille. Le bâtiment, à l’angle des rues Fauchier et Malaval, est dessiné par Rudy Ricciotti, l’architecte du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) et du Pavillon Noir d’Aix-en-Provence.
L’Argo intègre la mosquée de la rue Malaval et va abriter 74 logements sociaux – du T2 au T5 – en plein cœur du quartier d’Euroméditerranée ainsi que des bureaux du service administratif du Conseil départemental sur 520m2 au rez-de-chaussée. L’édifice est équipé d’un parking sous-terrain de 79 places – une place par appartement et cinq pour le locaux d’activités.
À l’intérieur comme à l’extérieur, les travaux entrepris par le promoteur Ametis Provence-Alpes-Côte-D’azur ont déjà bien avancé sur ce terrain de 2169 m2 avec 6 397 m2 de surface plancher autorisée. La livraison est prévue pour janvier 2019. Certains appartements sont même déjà prêts pour les visites et offrent une vue imprenable sur la Bonne Mère et la Major.
Logirem Marseille est l’investisseur du projet et finance à hauteur de 9 530 000 €. L’Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine) participe, elle, à hauteur de 1 275 000 €, la Ville de Marseille à 955 000 € et le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône à 470 000 €. La construction de l’Argo s’inscrit par ailleurs dans le cadre de la reconversion de la Zac Saint Charles menée par l’Etablissement public d’aménagement Euroméditerranée (EPAEM) et s’intègre dans le dispositif de reconstitution de l’offre de logements sociaux des projets de rénovation urbaine marseillais piloté par l’ANRU.
Un bâtiment qui respecte l’environnement
Le projet s’engage dans une démarche environnementale et possède le « Label Qualitel BBC Habitat et Environnement Profil A Millésime 2012 ». L’équipe de construction privilégie en effet les matériaux respectueux de l’environnement dans un architecture bio climatique adaptée au climat méditerranéen. Les bâtiments sont aussi dotés d’une isolation thermique renforcée et d’un dispositif d’eau chaude sanitaire solaire dans un soucis d’économie d’énergie. Des espaces de tri des déchets seront aussi à disposition dans les locaux à ordures ménagères.
La verdure s’implantera au rez-de-chaussée où Rudy Ricciotti a voulu réserver 30% de l’emprise au sol aux espaces verts. Un jardin privatif bordera la rue Fauchier et mènera à un plus grand jardin au cœur de l’îlot, où les habitants pourront se promener au milieu de plantes et d’arbustes méditerranéens.