Après une première édition à Marignane en 2018, la Route de l’Emploi organisée par la Chambre de métiers et de l’artisanat et financée par le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône a sillonné mardi 15 octobre 2019 les rues d’Aubagne, ville accueillant cette édition. L’occasion pour 160 jeunes de rencontrer des artisans et apprentis passionnés par leurs métiers, avec les encouragements du champion olympique de natation Alain Bernard.
Rêver son avenir, oui c’est possible ! Telle est l’ambition que souhaite insuffler la Chambre de métiers et de l’artisanat aux jeunes du territoire. Après le succès rencontré auprès des collégiens de Marignane en 2018, l’organisme consulaire a renouvelé cette année sa Route de l’Emploi à Aubagne. Quelque 160 jeunes des collèges et de la Mission locale d’Aubagne ont ainsi pu découvrir, en compagnie du champion olympique Alain Bernard, les ateliers d’artisans d’Aubagne.
Une découverte des métiers de l’artisanat et de l’apprentissage
Devant l’Espace des libertés d’Aubagne, le ton est donné : le maréchal-ferrant se trouve là avec un cheval, entouré d’un groupe de collégiens tout à sa curiosité. De fait, comme le dit Monique Cassar, présidente de la délégation Bouches-du-Rhône de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Provence-Alpes-Côte d’Azur (CMAR PACA) , « Aubagne est une terre de métiers d’art ». Le terrain de jeu idéal pour faire découvrir à des jeunes curieux des métiers aussi divers que relieur d’art, bottier, potière, créatrice de bijoux, photographe, santonnier, fleuriste… mais aussi coiffeur, boulanger, chaudronnier, mécanicien…
C’est donc pour contribuer à l’orientation et à l’insertion professionnelle des jeunes du territoire que la Chambre a conçu la Route de l’Emploi, avec le soutien financier du Conseil départemental dont les champs de compétences incluent l’enseignement et le soutien à l’emploi local. Objectif de cette journée : faire découvrir aux jeunes les métiers et diplômes proposés par l’artisanat, qui restent aujourd’hui encore trop souvent dans l’ombre des « filières longues », comme le constate Mme Cassar.
Faire de sa passion, son métier: l’exemple du champion Alain Bernard
A Aubagne, les collégiens ont pu assister à des conférences sur l’apprentissage, découvrir les ateliers des artisans, mais aussi assister à des démonstrations réalisées par des apprentis dans les lieux emblématiques de la ville. Alain Bernard, triple médaillé aux Jeux Olympiques de Pékin 2008, et invité d’honneur de cette journée riche en découvertes accompagnait différents groupes de jeunes: des moments précieux durant lesquels il a pu partager son expérience et démontrer que tout est possible pour qui choisit de faire de sa passion, son métier.
« Quoi qu’il arrive dans votre parcours, a-t-il déclaré pendant la cérémonie de remise des lots, qui s’est tenue en fin de journée dans les murs de l’Espace des libertés, une fois que vous aurez choisi une voie, allez-y sans retenue, avec passion et envie, et un jour vous serez récompensés ». Un message qui semble être passé parmi les élèves présents, et qui se sont prêtés au jeu des selfies à la fin de la cérémonie. Celle-ci a permis de distinguer les vainqueurs du quizz de l’artisanat et du concours « santons 2.0 ».
« Les métiers de l’artisanat sont des métiers de passion »
C’est sur le stand de composition florale que nous avons pu parler quelques instants plus tôt avec Monique Cassar, en compagnie de deux apprenties dans cette discipline. Elle salue notamment une « façon originale de promouvoir les métiers de l’artisanat, et de les mettre en face de jeunes en recherche d’orientation », alors même qu’il existe un « déficit de connaissance de ces métiers artisanaux ».
« Ce sont des métiers de passion, d’émotion », a-t-elle souligné à la tribune lors de la cérémonie de clôture, ajoutant que « dans les métiers de l’artisanat, il y a de l’avenir, du concret ». En témoignent ces filières artisanales qu’elle énumère : « la coiffure, la boulangerie, la boucherie, la mécanique, le BTP, sont des secteurs en tension ». Alors, devant l’intérêt suscité par cette journée auprès des jeunes qu’elle a senti « réceptifs », Mme Cassar formule un vœu : « je souhaite vivement que ce programme soit renouvelé l’an prochain ».
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