Alors qu’environ une centaine de migrants mineurs logés depuis plus d’un dans une bastide de l’avenue Saint-Just (13e arrondissement) appartenant au Diocèse ont vu leur délai d’expulsion expirer le 7 février, leur prise en charge fait débat. Par un communiqué diffusé lundi 10 février, Michèle Rubirola, tête de liste du Printemps marseillais dans la cité phocéenne, réagit. « Concernant l’accueil des mineurs isolés, dont la responsabilité relève du Département, Martine Vassal présidente du conseil départemental a choisi de ne pas respecter la loi » écrit-elle.
Elle exprime notamment sa « solidarité avec le collectif 59 Saint-Just » – dont l’une des militantes avait été placée en garde à vue après avoir interpellé la candidate Vassal sur ce sujet. Pour Michèle Rubirola, « Martine Vassal préfère confier la responsabilité des Assises de l’habitat à un marchand de sommeil plutôt que de respecter la loi en donnant au département les moyens d’accueillir dignement tous les mineurs isolés ». Une référence à Jacques Ansquer, coordinateur de desdites assises et accusé dans article publié par Marsactu de louer des logements indignes dans le quartier de Périer (8e arrondissement).
Jacques Ansquer : pour Martine Vassal, « une affaire privée »
Interrogée sur le sujet en marge d’une conférence de presse de campagne, la présidente de la Métropole et du Département a déclaré dans des propos rapporté par Marsactu : « Monsieur Jacques Ansquer a été pendant plus de 15 ans président de la banque alimentaire. Il s’est occupé de personnes en situation difficile, donc c’est la raison pour laquelle je me suis tourné vers lui pour mener ces assises. Après sur les affaires privées je n’ai aucun commentaire à faire. »
Saïd Ahamada, député des Bouches-du-Rhône et porte-parole de campagne du candidat LREM Yvon Berland, a également réagi et estime dans cette même affaire que « Les élus de la majorité municipale et leurs proches ont perdu toute crédibilité, pour ne pas dire toute humanité, pour parler de la résorption de l’habitat indigne ».
Les élus de la majorité municipale et leurs proches ont perdu toute crédibilité, pour ne pas dire toute humanité, pour parler de la résorption de l’habitat indigne. https://t.co/wStx8SBdLQ
— Saïd Ahamada (@saidahamada) February 10, 2020
Enfin, concernant le bilan de Martine Vassal en matière d’environnement, Michèle Rubirola, conseillère départementale, ne se prive pas non plus (vidéo ci-dessous) de prendre ses distances alors que la présidente du Département avait évoqué le soutien de l’élue écologiste après l’annonce de ses mesures pour le climat.
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