L’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne, c’était il y a un an. Au lendemain de la cérémonie de commémoration en hommage aux huit victimes (lire nos précédents articles), la vie reprend son cours mais la douleur reste vive.
La rue est animée, bien que blessée. En ce mercredi 6 novembre, les enfants sont mis à l’honneur pour faire vivre le quartier. Le Collectif du 5 novembre a organisé une journée pour que les enfants, à l’aide d’un jeu de piste, répondent à la question : comment imagine-t-on le Noailles de demain ? Peinture, jardinage, musique ou bricolage, les associations ont tout mis en oeuvre pour faire vivre de nouveau cette rue, en synonyme d’espoir.
Car la rue d’Aubagne est belle, mais maquillée. Au fond, elle a mal. Elle a mal comme Mika, en train d’ajouter des fleurs sur l’autel dressé place Homère en hommage aux huit victimes.
« On voulait un endroit digne pour que les gens puissent se recueillir. Hier, une élue s’est exprimée pendant que l’on essayait de se recueillir, ce fut pénible et insupportable, on était unis dans la peine. Nous avons pris ça comme de la provocation, cela a cristallisé une fureur que l’on contient depuis l’année dernière », lâche la bénévole dans un sanglot.
Mika