« Quand je pense aux marchands de sommeil, ça fout la rage.»
Adultes et enfants du quartier ont pu améliorer l’état de leur rue ou de leur logement grâce à ces bénévoles lors de chantiers solidaires. Sam, malgré sa motivation et sa bonne humeur, contient sa fureur. « Nous pouvons faire des actions individuelles mais nous ne pouvons pas changer l’état des choses. Quand on sait que ce sont les politiques qui possèdent des logements insalubres, quand je pense aux marchands de sommeil, ça fout la rage » explique la jeune femme arrivée à Marseille au moment des effondrements. « Lors d’ateliers, où l’on apprend aux jeunes à traduire leurs émotions, des enfants de 6 ans parlent d’inégalités, de pauvres, de riches », se désole-t-elle.
A l’instar de ces bénévoles, Marie ressent de l’indignation. Cette jeune femme est venue emménager à Marseille spécialement pour rejoindre le collectif du 5 novembre- engagé dans la lutte pour le logement digne pour toutes et tous, une cause qui l’a touchée de loin. « On attend des réponses, des actions. On veut que ça bouge car il ne se passe rien. Aucun dédommagements pour les familles des victimes, aucune attention ! » Commémorer l’anniversaire d’un tel drame ne suffit pas pour ce collectif qui se bat toute l’année.
« C’est une semaine de mémoire importante pour cette rue mais la lutte pour l’habitat digne va continuer à Marseille. Nous aurons gain de cause. », déclare la jeune femme. En effet, les hommages continuent toute la semaine et, samedi aura lieu la grande marche, dès 15h au Cours Julien. La lutte, elle, ne fait que commencer.