Le marché aux puces dans le quartier du Capitaine Gèze, au nord de Marseille semble devenir l’une des priorités en terme de sécurité. Samia Ghali, la maire socialiste des 15ème et 16ème arrondissements et Caroline Pozmentier adjointe à Jean-Claude Gaudin déléguée à la sécurité affichaient une certaine unité, lundi 25 janvier, à ce sujet.
Samia Ghali et Caroline Pozmentier l’affirment, d’une même voix en marge d’une réunion sur la sécurité tenue à la mairie du 15-16. Elles craignent un drame si la situation au marché aux puces, rue de Lyon reste celle qu’elle est en terme de sécurité. « Le samedi et le dimanche explique Samia Ghali, jamais je ne passe par là. C’est suicidaire. » L’élue fait référence à la disposition totalement anarchique des vendeurs qui bouchent, au pire, la circulation et au mieux, provoquent une telle pagaille qu’un automobiliste qui arrive sur cette voie rapide peut vite se retrouver à l’origine, malgré lui d’un drame de la route.
Ghali : “On y vend tout et n’importe quoi. Surtout ce qui a été volé la veille”
Les deux femmes, au-delà, de leurs différences politiques ont donc annoncé lundi 25 janvier vouloir prendre le problème à bras le corps avec une hausse sensible annoncée pour les prochains jours des descentes de police sur place et des contrôles en tout genre. Un travail de collaboration notamment entre la police municipale pour tout ce qui relève des infractions et de la police nationale pour le volet judiciaire comme le recel et la nature des produits revendus. A ce sujet, Samia Ghali n’y va pas par quatre chemins. « C’est de la vente sauvage, affirme le maire du 15-16. On y vend tout et n’importe quoi. Surtout ce qui a été volé la veille ».
Les deux femmes en appellent également à la mobilisation de l’Etat car en plus de l’action municipale, les services des Douanes, doivent selon Samia Ghali et Caroline Pozmentier, être beaucoup plus présents sur ce marché. Et il y a urgence car c’est à cet endroit précisément que la prochaine gare multimodale d’échanges de la station Capitaine Gèze verra le jour cette année. Un site qui permettra stationnement de véhicule et prolongement du métro.
Un laboratoire pour le CLSPD
Le marché aux puces de la rue de Lyon, Samia Ghali a décidé de s’y atteler concrètement fin 2014 en lien avec le préfet de police Laurent Nuñez. Aujourd’hui, le maire du 15 et 16 veut se servir du CLSPD (Comité local de sécurité et de prévention de la délinquance) dans son secteur pour faire du secteur du marché au puce une sorte de laboratoire. Tester ici les effets de ce plan avant de l’étendre sur le reste de son secteur.
Le CLSPD va donc, comme ce fut le cas sur d’autres secteurs de Marseille agir selon un principe fort : la prévention de la récidive. Caroline Pozmentier, en charge de l’action de la police municipale ne veut pas faire dans le saupoudrage. « On ne veut pas d’opérations au coup par coup, détaille l’adjointe au maire, déléguée à la sécurité. Il faut un suivi pérenne avec des interventions fortes. Il est important de restaurer l’image de la ville sur cette question du marché aux puces ».