« Il faut arrêter de dire que Samia Ghali c’est les quartiers Nord »
Lorsqu’on lui demande si l’espace politique est réduit pour elle, elle répond à l’adresse des autres candidats : « C’est eux qui ont un espace réduit, pas moi ». Se disant toujours « femme de gauche », elle se voit en « femme libre » depuis sa prise de distance d’avec le PS – parti dont elle n’a pas renouvelé sa cotisation en 2019. Elle s’en explique : « je ne veux pas être polluée par des discussions d’appareil, qui font des listes, mais pas des villes ». Ne craignant pas d’être isolée, elle se croit la stature pour réussir sa campagne : « lorsque vous avez une autorité nationale, explique-t-elle, vous pouvez vous imposer ». Elle en veut pour preuve le fait d’avoir « reçu beaucoup de messages depuis l’annonce de [ma] candidature ».
Ambitieuse, confiante, elle se voit à Marseille « la seule à avoir la capacité à rassembler », ajoutant : « A la différence des autres candidats, je suis capable de porter un projet du Nord au Sud. En revanche, il est plus difficile de porter un projet du Sud au Nord ». A l’inverse, elle réfute énergiquement d’être désignée comme « candidate des quartiers Nord ». « Quand Stéphane Ravier se présente à la Mairie de Marseille, vous ne dites pas qu’il est le candidat des quartiers Nord » s’agace-t-elle. Puis, poursuivant sur le RN : « personne ne peut douter de mon combat contre eux, c’est le combat de ma vie ». « Je ne serai pas la responsable de l’installation du RN à Marseille », dit-elle, indiquant être disposée à l’éventualité de retirer ses listes entre les deux tours là où le parti de Stéphane Ravier aurait des chances de l’emporter.
Quant à une alliance avec La République en marche, une intention qu’on lui prête régulièrement, elle botte en touche : « ils discutent encore avec moi » commente Samia Ghali, ajoutant : « tout le monde veut parler avec moi ». Puis elle ironise : « Lorsque je vois Marlène Schiappa [ndlr : secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes] retweeter ma candidature, je me dis que je plais aux marcheurs ».
Finalement, c’est sur ses propres force que la sénatrice entend s’appuyer. « Je vous mets au défi de trouver quelqu’un qui puisse mettre 6000 personnes sur son nom » lance-t-elle, insistant sur son parcours qui fut parfois difficile : « Je ne suis pas née pour être élue maire. Je ne suis pas héritière de la politique, je me suis faite toute seule ». Un parcours qu’elle aimerait voir se concrétiser aux plus hautes fonctions de la cité phocéenne.
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