C’est un revirement de situation malheureux pour l’enseigne San Marina. Le chausseur, fondé à Gémenos en 1981 et précédemment détenu par le groupe Vivarte, avait été placé en redressement judiciaire en 2018. Puis l’affaire a été reprise en 2019 par les hommes d’affaires Thierry Le Guénic et Stéphane Collaert, déjà propriétaires de Minelli, Lejaby, Chevignon ou encore Cosmoparis qui projetaient de conserver les 700 salariés de l’entreprise (voir notre précédent article).
Ces derniers ont cependant retiré cette semaine leur offre, faute de financements et de partenaires pour rendre possible ce projet de reprise. Le Tribunal de commerce de Marseille procédait donc ce vendredi 10 février au matin à l’audience finale des dirigeants de l’entreprise et des porteurs d’offres restants pour tenter de trouver un ultime compromis. Mais cette audience n’a pas permis d’aboutir à un projet viable pour San Marina, qui sera très probablement placé en liquidation judiciaire lors du jugement rendu le 20 février prochain.
« Aucune offre sérieuse »
Au départ pourtant, neuf offres ont été émises pour reprendre San Marina mais « aucune n’était sérieuse », expliqueMaître Frédéric Avazeri, administrateur judiciaire contacté par Gomet’. A ce jour, seules deux offres se maintiennent encore dans la course pour limiter la casse, et éventuellement récupérer quelques stocks et salariés : celles du groupe de lingerie Valège et de la société Chloé qui détient le groupe Maxxilot, spécialisé dans la vente de produits en déstockage.
Malgré ces offres, « on va droit à la liquidation », prévient Maître Avazeri. Si la liquidation judiciaire est effectivement prononcée le 20 février, les salariés du groupe seront licenciés dans les quinze jours suivant le jugement.
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