Le projet d’hôpital Privé qui doit regrouper les cliniques de Beauregard et Vert Coteau sur le site de l’ancien Collège Louis Armand dans le 12e arrondissement de Marseille continue de diviser. D’un côté, le maire Jean-Claude Gaudin soutient ouvertement sa création, tandis que certains riverains, appuyés par les communistes, contestent ardemment le choix du lieu d’implantation. Plutôt silencieuse jusqu’alors, La République en Marche a finalement exprimé son point de vue sur le sujet par communiqué mercredi 3 avril.
LREM soulève des points négatifs totalement balayés par la direction de l’hôpital
Reprenant l’historique du projet, le parti du Président semble vouloir jouer les arbitres en remettant « totalement à plat ce projet de fusion, d’en redéfinir collégialement et globalement les enjeux, en prenant en compte impérativement le devenir des trois sites concernés : Beauregard, Vert-Coteau et la friche Louis Armand », indique-t-il dans son communiqué.
Les élus rappellent cependant les points négatifs soulevés habituellement par les associations d’opposants au projet : « un rejet massif des habitants extrêmement inquiets des retombées environnementales directes », « les grosses inquiétudes des représentants de salariés des cliniques Beauregard et Vert-Coteau qui disent n’obtenir aucune réponse de la part du porteur de projet, sur leur devenir professionnel », « Un avis défavorable de la Commission d’Organisation des soins de l’A.R.S » de 2016…
Ces deux derniers arguments sont totalement rejetés par la direction du groupe Sainte-Marguerite qui porte ce projet. Lors d’une conférence de presse organisée jeudi 28 mars, Bruno Thiré, le directeur général du groupe, niait complètement tout avis défavorable de l’ARS. Il avait également invité la plupart des représentants syndicaux de Beauregard et Vert Coteau, mis à part la CGT, venus défendre le projet de fusion à Louis Armand pour pérenniser les emplois et dénonçant « les propos d’une simple secrétaire d’un syndicat qui ne sont pas du tout représentatifs de l’avis de l’ensemble du personnel ».
En conclusion de son communiqué, La République en marche estime que « cette réflexion devra se faire dans une large concertation avec la population et tous les acteurs concernés, comme le préconise le Schéma Régional de l’Organisation des Soins ; elle devra également tenir compte des orientations gouvernementales du Plan Santé 2018-2025 quant à l’organisation de l’offre de santé sur le territoire ».
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