Plus d’une semaine après les tires de Kalachnikov survenus au matin de la visite à Marseille de Manuel Valls, un collectif d’enseignants et d’habitants de la Castellane a lancé un cri d’alarme mercredi 18 février, estimant «être abandonnés de tous» rapporte l’AFP. «Nous sommes un regroupement de citoyens travaillant et vivant à la Castellane», a expliqué lors d’une conférence de presse une des membres du collectif, qui s’expriment tous anonymement, que ce soit en raison de leur devoir de réserve en tant que fonctionnaire ou par crainte de représailles.
Le collectif dénonce dans un communiqué cité par l ‘AFP la situation alarmante dans le quartier, et particulièrement dans ses écoles : «incendies de classes, personnels et véhicules caillassés, tirs de Kalachnikov à proximité des écoles en plein jour, représailles, intimidations écrites et verbales, cambriolages, vandalisme». «On a l’impression d’être abandonnés de tous, on se retrouve seuls, que ce soit dans les écoles ou dans la cité», a encore regretté une enseignante selon la même source.