Le président de la Région Sud, à peine débarqué de son voyage au Japon, n’a pas tardé à réintégrer le débat local. Dans un entretien à La Provence publié mardi 15 octobre, il multiplie les avertissements à l’adresse de son camp dans la perspective des municipales, avec deux cibles privilégiées : Jean-Claude Gaudin et Martine Vassal. Les mots sont particulièrement alarmistes. Il annonce qu’il ne laissera pas faire le « désastre » à venir. Selon ces propos la « catastrophe » annoncée tient d’abord à la division de son propre camp et au face à face Bruno Gilles – Martine Vassal. Cette dernière est invitée à partager le pouvoir. « On ne peut pas gagner seul » observe lors d’un déjeuner avec la presse mardi 16 octobre celui qui va succéder à Hervé Morin en tant que président de l’Association des régions de France (ARF). « Ils sont tous capables de faire le rassemblement s’ils sortent de leur logique personnelle. (…) J’ai été député européen pendant cinq ans. On a pas raison tout seul contre les autres, jamais. » Au-delà des Républicains, il appelle à un large rassemblement, des écologistes à En Marche en passant par toutes les bonnes volontés déclarées à l’instar de Samia Ghali. Objectif : éviter une fragmentation des voix qui ouvrirait la porte au Rassemblement national et à une division dans le camp modéré au second tour.
Bencivenga : « Marseille s’est recroquevillée sur elle-même »
Johan Bencivenga, organisait lundi 14 octobre au soir une rencontre informelle avec une cinquantaine de marcheurs dans une brasserie des quartiers Sud. Décontracté, le désormais ex-président de l’UPE 13, chef d’entreprise libre de ses engagements, revendique ses origines populaires, italiennes, arméniennes, corses et alpines. Il convoque son grand-père plombier et plaide pour une ville qui redonne chance à chacun, comme lui a pu la rencontrer. Modeste, il ne croit pas à l’homme providentiel et affirme le besoin d’un collectif. « Marseille s’est recroquevillée sur elle-même, dit-il. Il faut reconnecter la ville à l’État, aux grandes politiques nationales ». En relation avec l’entourage du président et du gouvernement, l’entrepreneur phocéen ne veut pas « jouer petit bras » et part pour gagner. « Je ne demanderai pas l’investiture, mais le soutien » lâche-t-il.
Jean Hetsch, en tournée de porte à porte, n’ouvre pas à En Marche
Jean Hetsch, le maire de Fos-sur-Mer, a présenté vendredi 4 octobre à la presse la tournée de porte à porte qu’il s’est engagé à réaliser auprès des habitants de Fos-sur-Mer. Ces rencontres programmées jusqu’à la fin de l’année vont permettre de présenter le bilan de la municipalité depuis 2015. « Le programme viendra dans un second temps au début de l’année 2020 » confie Jean Hetsch à Gomet’. Celui qui se déclare toujours socialiste (et ce depuis le début des année 80) espère à cet horizon composer « une liste avec toutes les composantes de la gauche afin de ne pas avoir de mauvaise surprise avec certaines extrêmes… » Mais ce rassemblement qu’il appelle de ses voeux pour faire barrage au Rassemblement national « n’est pas ouvert à En Marche » souligne-t-il immédiatement. Concernant la liste, il est encore prématuré d’en parler mais le maire confirme que René Raimondi qui lui a cédé son siège de maire en 2018 sera bien présent sur un poste d’adjoint.
Istres : on se bouscule face au maire sortant
Thierry Blanc a été formellement investi par LREM à Istres, où il fera face au maire sortant PS François Bernardini. Il sera également en compétition avec Robin Prétot, actuel conseiller municipal d’opposition et candidat déclaré à la mairie sous la bannière LR. Il a notamment diffusé via le réseau social Twitter un courrier de soutien signé de la main de Renaud Muselier. « Vous menez un combat politique et citoyen pour faire triompher l’intérêt collectif » y déclare notamment le président de la Région Sud.
Par ailleurs, le comité d’investiture du mouvement de la majorité présidentielle qui se réunissait lundi 14 octobre a apporté son soutien à Marc Radigales à Cabriès. Dans cette même commune, pour la 3e fois, Hervé Ghevontian conduira une liste aux élections municipales. Après 2001 et 2008, l’avocat de profession prend la tête d’une liste baptisée Rassembler Cabriès-Calas, une petite ville à qui il veut redonner « son lustre d’antan ». En cela, il devra triompher de la majorité actuelle conduite par Hervé Fabre-Aubrespy, maire LR sortant rallié depuis 2018 au parti Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan. Un maire qu’Hervé Ghevontian accuse de diviser la commune. « jamais le nom de ma liste n’a été autant d’actualité » déclare-t-il ainsi.
Les députés LREM en action
Du côté de la majorité présidentielle, en tant que rapporteur spécial aux affaires de l’Assemblée nationale, Saïd Ahamada, député LREM des Bouches-du-Rhône a interpellé Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, sur la question de la mise aux normes des navires au 1er janvier 2020 : « Les outils ne sont pas bien mis en place pour que le contrôle soit effectif, or il est important que dès janvier ce soit cas » a-t-il déclaré, au sujet de l’obligation pour les bateaux de s’alimenter avec un fioul présentant un taux d’émission de 0,5 % (contre 3% actuellement).
De son côté, Cathy Racon-Bouzon, député LREM des Bouches-du-Rhône, a accompagné lundi 14 octobre Aurore Bergé, député LREM des Yvelines, lors de sa journée marseillaise, afin de lui faire découvrir la richesse des initiatives culturelles locales. Aurore Bergé a reçu du premier Ministre Edouard Philippe une mission sur l’émancipation et l’inclusion culturelles, et organise d’ici à fin décembre une centaine d’auditions et une trentaine de déplacements en France. « Je suis très heureuse et fière d’accompagner Aurore Bergé dans sa tournée marseillaise. J’ai à cœur de lui faire découvrir des innovations de notre ville, qui je l’espère, nourriront sa réflexion. La culture pour tous est un enjeu de société. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons resserrer par la culture ce lien social fondamental au mieux vivre-ensemble » a ainsi déclaré Cathy Racon-Bouzon.
Jean-David Ciot mobilisé sur le numérique
Jean-David Ciot, président du groupe « Agir pour la Métropole » et maire du Puy-Sainte-Réparade, demande à Martine Vassal, présidente de la Métropole et du Département des Bouches-du-Rhône, d’envisager la mise en place d’un « passeport numérique métropolitain » validant le niveau de formation acquis. « Il permettrait de garantir la qualification dans le domaine numérique, qui s’avère aujourd’hui trop faible par rapport aux emplois disponibles exigeant des personnes habituées à l’usage des nouvelles technologies et capables de développer des nouveaux outils de transformation digitale » a expliqué M. Ciot par voie de communiqué.
Dans l’agenda de la campagne
Anne-Laurence Petel, candidate déclarée et investie par LREM pour la conquête dela mairie d’Aix-en-Provence, lance jeudi 17 octobre sa « grande marche locale ». Celle-ci se veut comme une « grande consultation des aixoises et des aixois pendant six semaines, dans les 15 quartiers et villages d’Aix-en-Provence ». Avec cette concertation citoyenne, la candidate Petel espère construire un programme en écho avec les préoccupations de la base.
Dans le cadre de la campagne pour l’élection municipale de mars 2020 à Marseille, Martine Vassal invite la presse à rencontrer son premier porte-parole sectoriel en charge du volet « Protéger », le Général David Galtier, jeudi 17 octobre 2019 à 11h. L’occasion de présenter sur le site de l’ancien poste de Police nationale, 69 avenue d’Haïfa, Marseille 8e, le futur commissariat de Police municipale.
Le mouvement LREM tiendra un « campus » du territoire des Bouches-du-Rhône, une sorte de réplique locale du campus des territoires organisé par LREM à Bordeaux en septembre dernier. Le campus 13 aura lieu le 27 octobre de 10h à 17h au théâtre d’Aix-en-Provence.