Après l’annonce de son partenariat avec KKR, Tivoli Capital a dévoilé jeudi 4 avril sa nouvelle marque d’opérateur d’espaces de coworking : Newton Offices. La société marseillaise lance cette nouvelle structure avec l’investisseur américain comme actionnaire majoritaire pour financer ses ambitions. Elle s’appuie sur sa première succursale de la rue de la République à Marseille, Ilov’it, pour dupliquer son concept. L’objectif : ouvrir quinze nouveaux espaces de co-working dans les cinq ans dans les principales métropoles françaises.
« Notre concept s’adresse à tout le monde »
En décembre, Newton offices ouvrira son deuxième immeuble dédié au co-working à Montpellier, dans le quartier de Port-Marianne. Il proposera 4 200 mètres carrés de surface de plancher aux futurs résidents, sur le même modèle que Marseille. Au programme, des espaces de travail louables à l’heure à partir de 5 euros, des bureaux privatifs à partir de 410 euros par mois voire la possibilité de domicilier son entreprise sur place. Comme à Marseille, Newton sera propriétaire de l’immeuble, « c’est primordial pour faire les travaux et les investissements nécessaires à l’expérience que nous voulons offrir », explique Mai-Lan de Marcilly, la directrice de KKR immobilier Europe.
Le fonds d’investissement américain qui gère 190 milliards de dollars d’actifs dans le monde se lance pour la première fois dans l’aventure du co-working. Elle voit dans l’offre de Tivoli l’occasion de conquérir un marché en pleine expansion mais avec une certaine philosophie : « Les gens imaginent souvent les co-working avec des start-uper d’une vingtaine d’années qui jouent au baby foot mais la réalité est toute autre. Notre concept s’adresse à tout le monde, les jeunes sociétés comme les grands groupe. Ils ont tous besoin de flexibilité », explique la dirigeante de KKR.
Un Newton Offices à la Duranne en 2021
Newton Offices cible en priorité les centres-villes avec des immeubles au cœur des quartiers d’affaires disposant de bonne desserte de transports « mais il faut savoir s’adapter en fonction des territoires et de la typologie de l’activité des métropoles », tempère Guillaume Pellegrin, le patron de Tivoli Capital. Ainsi, après Montpellier, le prochain Newton Offices pourrait ouvrir en 2021 sur la zone d’activités de la Duranne à Aix-en-Provence « car elle abrite une forte attractivité pour les entreprises parisiennes qui veulent détacher des équipes dans le Sud. De plus, on voit que les autres sociétés de co-working ou de flex office situées sur ce type de zone fonctionnent très bien », assure Mai-Lan de Marcilly. En plus d’Aix-en-Provence, Newton est également en discussion pour un immeuble à Lille là aussi dans une zone d’activités. D’ici cinq ans, elle espère conquérir les autres grandes villes comme Toulouse, Bordeaux, Nice, Rennes, Nantes ou encore Lyon. Elle n’exclue pas non plus d’ouvrir un second co-working à Marseille, plutôt dans les quartiers Sud.
Cette association entre Tivoli et KKR sur le co-working pourrait également donner des idées à l’américain pour investir sur une offre immobilière plus classique dans la région : « L’expérience de Guillaume pourra nous permettre de détecter d’autres opportunités sur Marseille et ses alentours », avance Mai-Lan de Marcilly. KKR est actuellement en train de clore son premier fonds dédié à l’immobilier en Europe avec un montant de 740 millions de dollars. Elle a notamment acheté récemment un hôtel à la porte de la Villette et un immeuble de bureaux en région parisienne. Elle a même acquis une plateforme logistique à salon-de-Provence, une expérience que KKR ne s’interdit pas de renouveler.
Lien utile :
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