C’est lors du Conseil de politique nucléaire (CPN), du 17 mars que la décision a été annoncée. Selon plusieurs confrères, Emmanuel Macron, lui-même, serait intervenu pour que le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) fasse appel au groupe familial Gorgé et à sa filiale Calogena pour installer un SMR (Small modular reactor) afin d’assurer le chauffage urbain du site de Cadarache.
Le réseau actuel est alimenté en gaz et Calogena développe une chaudière nucléaire. Ce fut une surprise à Cadarache. Le chauffage du site fut pendant une trentaine d’années assuré par un réacteur de sous-marin, puis il fut remplacé par la centrale à gaz actuel, mais une équipe travaillait pour adapter un réacteur nucléaire existant pour prendre le relais.
Calogena se positionne comme un acteur des réseaux de chaleur avec une source nucléaire qui produit une température modérée à 110°. Il s’agit de réacteurs de petite taille, de type à eau s’appuyant sur des technologies que Calogena annonce comme « maîtrisées et éprouvées depuis plusieurs décennies. Le fonctionnement à basse pression et basse température, l’utilisation directe de la chaleur et le nombre très limité des systèmes auxiliaires rendent le concept intrinsèquement plus simple et plus sûr que tous les réacteurs actuellement en fonctionnement ou en projet ».
C’est un usage de niche, qui n’interdit pas l’implantation d’autres SMR sur le site de Cadarache.
Lucas Tardieu cofondateur de Stellaria attendait de ce Conseil de politique nucléaire, un feu vert explicite pour développer la maquette de son SMR sur Cadarache. Rien n’est sorti officiellement. La balle est renvoyée dans le camp du CEA qui, sans aval d’en haut, pourrait signer avec ses spin-off.
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