Mercredi 23 mai, la députée LREM des Bouches-du-Rhône, Cathy Racon-Bouzon, qui siège au sein du conseil d’administration du Centre Pompidou, a rencontré sa directrice, Julie Narbey. Les deux femmes ont échangé, via Skype, avec Martine Vassal, présidente du Conseil départemental, sur différents projets culturels, parmi lesquels celui d’une collaboration avec le centre Georges Pompidou. Celle-ci consisterait en un échange d’œuvres dans le cadre de la Biennale d’art contemporain Manifesta, qui aura lieu à Marseille, en 2020.
Pour Martine Vassal, « il fallait voir avec la directrice quelle était sa vision des choses ». Un groupe de travail technique va être mis en place pour déterminer comment peut s’opérer les échanges de collections et ainsi « compléter l’offre culturelle en termes d’art contemporain, car c’est un volet qui manque sur le territoire ». L’objectif est également que l’International Foundation Manifesta (IFM) s’implique dans ce projet d’échange. En revanche, Martine Vassal écarte la création d’un centre Pompidou comme à Metz. « Cela a de sens dans les déserts culturels, ce qui n’est pas le cas du département des Bouches-du-Rhône, sans oublier la question financière », confie-t-elle à Gomet’.
La collaboration envisagée entre dans la droite ligne de la stratégie menée Serge Lasvignes, président du Centre Pompidou. Si la première expérience de décentralisation d’un établissement culturel public national à Metz, (le centre a ouvert en 2012) fait ses preuves, avec 300 000 visiteurs par an, le président entend désormais « travailler en réseau avec les acteurs culturels existant sur le territoire » confiait-t-il à Ouest-France en novembre 2017. Dans la durée, cela se traduit par une nouvelle façon de concevoir la politique de prêts, et de dépôts du Centre Pompidou, « de manière à élaborer une sorte de stratégie commune, de se concentrer sur tel ou tel aspect de l’art dans telle ou telle région. Peut-être de construire des expositions temporaires qui pourraient plus facilement circuler. »