En feutre ou en paille, à bords larges ou étroits, avec ou sans bijoux plaqués or … Dans son showroom situé dans le 8e arrondissement de Marseille, vers Perrier, Victoria Sanguinetti imagine et conçoit toute une myriade de chapeaux, pour toutes les têtes et tous les goûts. Un lieu qu’elle a acquis début 2021 et qui accueille depuis peu sa clientèle. Mais l’aventure Van Palma a commencé en 2014 : fascinée par les chapeaux, le projet de Victoria Sanguinetti s’impose à elle comme une évidence dès sa sortie de l’école de commerce Kedge, à Marseille, et qu’elle monte avec ses propres économies.
D’abord auto-entrepreneuse, elle recrute rapidement une équipe pour lancer la production. Puis vient la période du covid, qui oblige la marque à s’adapter : comme de nombreuses entreprises, Van Palma se lance dans la confection de masques en tissu, une expérience qui lui permet de se faire un nom dans le milieu du textile et de la mode. Aujourd’hui, la marque est présente à l’internationale chez 275 revendeurs (dont 80 en France) et comptabilise un chiffre d’affaires croissant, qui atteint 750 000 euros en 2021. L’entreprise fonctionne en autonomie, sans actionnaires, et les 12 000 pièces fabriquées en 2021 sont le fruit d’un réinvestissement des gains des précédentes collections.
« Illusion solaire », la capsule estivale lancée le 15 mai
L’inspiration de Victoria Sanguinetti ? Ses multiples voyages à l’étranger, notamment en Californie, qui se traduit sur par des broderies tropicales, à l’image de cet oiseau des îles venu se poser sur certains modèles de chapeau et est rapidement devenu la marque de fabrique de Van Palma (voir la photo ci-dessous). Cette influence du voyage se retrouve également dans la dernière collection, « Illusion solaire », qui sera officiellement lancée ce 15 mai et se compose principalement de modèles en paille « toquilla » (en fibre de palmier) fabriqués à l’aide d’une coopérative de femmes en Equateur « pour avoir l’appellation de Panama », explique Victoria Sanguinetti, interrogée par Gomet’ à l’occasion de la présentation de la collection à la presse organisée vendredi 6 mai.
Les modèles en feutre, eux, sont 100% made in France, fabriqués dans l’une des dernières chapellerie authentique, dans l’Aude. Mais Van Palma, c’est aussi une histoire de famille : les broderies qui parent les chapeaux – qu’il est possible de personnaliser – sont conçues par les parents de Victoria Sanguinetti, qui possèdent l’entreprise Belibrod, localisée à Marseille, également dans le 8e arrondissement. Le tout est ensuite assemblé à Marseille, dans l’atelier qui jouxte le showroom. « On ne se rend pas compte, mais le processus de fabrication d’un chapeau est très long et complexe : il comprend 52 étapes » affirme Victoria Sanguinetti. Un travail minutieux et local, qui se répercute sur le prix : comptez entre 150 et 300 euros pour vous offrir un chapeau Van Palma. Le showroom accueille cependant régulièrement des archives et le site propose aussi une sélection d’archives à prix plus doux.
Bientôt une collection homme, des bijoux et du prêt-à-porter
Preuve de la qualité du produit, certains modèles de chapeaux sont ornés de bijoux plaqués or, fabriqués en France et en Italie. C’est donc tout naturellement que l’équipe de Van Palma s’est lancé dans les bijoux : certains modèles sont déjà en vente sur le site et une première collection sera présentée dans le cadre de la collection hiver 2022. Mais ce n’est pas tout : Victoria Sanguinetti aimerait décliner ses collections pour la clientèle masculine, mais aussi développer une gamme de prêt-à-porter. D’ailleurs, avant de se lancer dans les chapeaux, Victoria Sanguinetti avaient commencé par des kimonos. Enfin, l’équipe composée actuellement de neuf employés pourrait prochainement s’agrandir. Une marque prometteuse qui montre que le Sud est aussi une terre de mode …
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