Conçus comme des espaces de liberté de réflexion, les expositions, rencontres, performances, ateliers et concerts s’articulent cette année autour de deux œuvres-thématiques fil rouge : Univers stimulés d’Ewen Chardronnet (Fondation Vasarely) et D. Générer de Quentin Destieu (Ecole supérieure d’Art, Seconde Nature, Bibliothèque Méjanes, Office du Tourisme, Galerie des Grands Bains).
Elaboré par l’association M2F Créations/Lab Gamerz, le festival promeut la création et le partage à l’international de nouvelles formes artistiques basées sur des outils technologiques allant d’objet du quotidien tel qu’une cassette audio, au plus poussé, tel hologramme 3D.
Sans plus attendre voici de quoi stimuler votre esprit artistique avant de poursuivre :
« Mouvement pour batterie », animation 3D, Paul Destieu. Bibliothèque Méjanes. Arthur Sorribas.
Hypnotisant n’est-ce pas ? Cette œuvre de Paul Destieu cherche à modéliser le mouvement des baguettes de batterie synchronisé avec le morceau « Himéra » du groupe marseillais Postcoïtum. En utilisant le procédé du travelling à 360° qui tourne autour du batteur Damien Ravenich, l’artiste est parvenu à isoler les baguettes du reste du corps.
Une inauguration grandeur nature…
Le Festival s’est ouvert vendredi 4 novembre au soir sous une pluie battante à la Fondation Vasarely, sans pour autant décourager les amateurs d’art et autres curieux de s’y rendre. Jusqu’à 23h00, les visiteurs ont pu parcourir tous les recoins des salles adaptées à des expositions libres d’interprétation, segmentées par des performances captivantes telles qu’« Agents non-humains » :
« Agents non-humains », Špela Petrič, Miha Turšič, Dunja Zupančič, Dragan Živadinov. Fondation Vasarely.
Arthur Sorribas.
Les artistes-chercheurs slovènes d’« Agents non-humains » travaillent à démontrer la possibilité de formes artistiques dans l’espace. Dans un silence pesant semblable à un film de Stanley Kubrick, les deux performeurs se sont livrés à d’impressionnantes figures à deux pieds, sous fond d’exclamations fracassantes du troisième protagoniste.
De l’art visuel à l’expérimentation
La plupart des expositions faisant appel à la réflexion du spectateur, certaines font de lui l’acteur principal de l’œuvre. Dans cette perspective l’Ecole supérieure d’Art d’Aix-en-Provence a ouvert sa galerie à « Temple of Din » de l’artiste australien Lucas Abela. Dans une cacophonie de salle d’arcades, l’œuvre est décomposée en quatre jeux détournés en instruments de musique. On y trouve « B A L L S F O R C A T H U L U » qui a connecté quatre flippers pour en faire un jeu multi-joueurs dont le simple fait d’appuyer sur les boutons latéraux déclenche les vibrations sonores des guitares. Mais également « P I T C H F O R K », un instrument-flipper équipé de vingt diapasons sur son plateau de jeu, que le spectateur-acteur peut viser pour produire des vibrations sonores, tout en modifiant les fréquences produites en utilisant une console d’effets audio intégrée.
« B A L L S F O R C A T H U L U », Lucas Abela. Galerie de l’Ecole supérieur d’Art. Arthur Sorribas. « P I T C H F O R K », Lucas Abela. Galerie de l’Ecole supérieur d’Art. Arthur Sorribas.
LIENS UTILES
L’intégralité de ces expositions (entrée libre) est accessible au public jusqu’au dimanche 13 novembre 19h00, tandis que la Bibliothèque Méjanes organise un ultime atelier cette fois-ci autour d’« Impression et Scan 3D » avec Bastien Vacherand, de 14h00 à 17h00 sur réservation
(Par mail : contact@lab-gamerz.com ou par téléphone : 04 42 93 10 04).> Tout le programme
> Paul Destieu :
> Atelier « Impression et Scan 3D » avec Bastien Vacherand :
Reportage Arthur Sorribas