À l’occasion de son cinquantenaire, l’EMD affirme sa volonté de devenir la deuxième grande école de management historique de Marseille et d’obtenir la gradation de son programme phare d’ici cinq ans.
Le 16 octobre dernier, l’École de Management de Marseille (EMD) célébrait ses 50 ans dans une ambiance à la fois conviviale et tournée vers l’avenir. L’événement, organisé sur le campus marseillais, a réuni étudiants, alumni, partenaires et enseignants autour d’un invité d’honneur emblématique : Jean-Pierre Papin. L’ancien Ballon d’Or, figure populaire du sport phocéen, incarnait l’esprit d’engagement et de transmission que l’école revendique depuis sa création en 1975.
L’EMD : une vision humaniste du management
Fondée sur la devise « Manager, c’est servir », l’EMD a construit son identité sur un modèle singulier : une formation managériale exigeante associée à un tiers d’enseignement consacré aux humanités. Cette approche place la dimension éthique au cœur de la pédagogie et forme des dirigeants attentifs à la responsabilité sociale des entreprises.
Avec environ 300 étudiants, l’école affiche un taux d’insertion professionnelle de 96 % dans les six mois suivant l’obtention du diplôme, d’après ses enquêtes internes. Gérée sous statut associatif loi 1901, elle module les frais de scolarité aux revenus des parents et s’engage en faveur de la diversité sociale, notamment à travers le Bachelor Tremplin, parcours gratuit dédié à des jeunes issus de quartiers prioritaires.
Objectif 2030 : doubler les effectifs et obtenir la gradation de son PGE
Au moment de fêter ses 50 ans, l’EMD a organisé une conférence de presse pour dévoiler ses ambitions pour les années à venir, en présence de Jacques de Chateauvieux, président de l’école. A l’occasion de cet événement, l’EMD Business School a présenté son nouveau président : Bruno Léa, par ailleurs président du groupe Performer (implanté en France, en Espagne et au Maghreb). Jacques de Chateauvieux devient donc président d’honneur de l’école.
À l’horizon 2030, l’EMD veut franchir un cap stratégique : obtenir la gradation de son Programme Grande École par le ministère de l’Enseignement supérieur et doubler ses effectifs. Une transformation qui s’appuie sur la consolidation de la recherche académique – avec 13 professeurs permanents dont 10 docteurs – et sur l’enrichissement de l’offre de formation.
Le PGE a été refondu avec un semestre 100 % en anglais et un semestre obligatoire à l’étranger, dans des universités partenaires aux États-Unis, en Corée, en Irlande, au Canada ou encore en Inde. L’école a également lancé un Mastère Gestion de patrimoine, premier Bac+5 privé du genre à Marseille, et développe une licence CNAM en commerce international ainsi que des programmes courts dans le luxe et les industries créatives.
Une école ancrée dans son territoire… pour 50 ans encore ?
L’EMD revendique un ancrage territorial fort, avec 360 entreprises partenaires et une politique de site active aux côtés d’acteurs économiques régionaux (DCF, DFCG, CJD…). L’école multiplie les événements pour nourrir le dialogue entre dirigeants, étudiants et décideurs publics.
La nomination l’année dernière Samir Ayoub, en provenance de l’ESSCA, comme directeur général de l’EMD Business School, illustre cette volonté de montée en puissance au sein du paysage de l’enseignement supérieur local (lire notre article). Le conseil d’administration de l’école s’est lui aussi étoffé. Il est aujourd’hui composé de personnalités qui comptent dans l’écosystème local : Vincent Thyssen, associé chez PWC Région Sud, Philippe Saussol, président de Tethys SAS, Féthi Ben Ouezdou, directeur de l’ENSAM Aix-en-Provence et vice-président de la conférence régionale des grandes écoles ou encore Théophane Courau, PDG de Fatec Group.
Forte de cet ancrage et d’une gouvernance renouvelée, l’école marseillaise entend s’imposer comme la deuxième école de commerce historique de Marseille. Cinquante ans après sa création, elle se projette dans une nouvelle décennie avec une ambition claire : faire rayonner Marseille à travers une grande école de management fidèle à ses racines humanistes.














