Ce n’est pas vraiment une surprise par les observateurs de la vie politique rognacaise. Après avoir fini en tête au premier tour dimanche 17 novembre, la liste Rassemblement National menée par Christophe Gonzalez a remporté la mairie de Rognac au second tour, au terme d’une quadrangulaire. La liste Rassemblement National a obtenu au second tour (dimanche 24 novembre) 38% des suffrages exprimés.
Echec de la majorité sortante
Cette victoire du candidat RN est d’abord l’échec de la majorité sortante. Lors des élections municipales de 2020, Stéphane Le Rudulier (LR) avait été élu avec 90% des suffrages exprimés. Une victoire très large, que le contexte de l’époque (pandémie de Covid-19 et début du confinement au lendemain de l’élection) avait globalement favorisé comme pour la plupart des maires sortants. Puis, Stéphane Le Rudulier a été élu sénateur en septembre 2020. Il a donc cédé son fauteuil de maire à sa première adjointe, Sylvie Miceli-Houdais.
La gestion de la commune de Rognac, située au nord de Vitrolles, en bordure de l’étang de Berre, par Sylvie Miceli-Houdais a été marquée par une importante fracture de la majorité élue en 2020. Aux querelles personnelles se sont ajoutés des désaccords politiques qui ont entraîné une quantité importante de démissions dans le conseil municipal. Assez pour entraîner une élection municipale partielle.
Deux candidats issus de l’ancienne majorité de Le Rudulier se faisaient face : une liste menée par Sylvie Miceli-Houdais, qui arrive en troisième position au second tour, et Willy Nicollet arrivé en seconde position au second tour avec 35% des suffrages exprimés. Willy Nicollet, avait tout de même reçu le soutien de Martine Vassal et Renaud Muselier durant l’entre-deux-tours. Le collectif de citoyens qui se présentait aussi second tour n’arrive qu’en 4e position. Quant à la liste de gauche défaite au premier tour, elle avait appelé à faire battre le RN. Sans succès.
Un tremplin pour les élections municipales de 2026 ?
Le nouveau maire, Christophe Gonzalez, dispose seulement d’un an et demi pour agir avec sa nouvelle majorité avant de retrouver les urnes en 2026. Mais, au Rassemblement National, les cadres locaux du parti veulent voir dans cette élection un prélude des élections municipales de 2026. Franck Allisio, député de la 12 ème circonscription des Bouches-du-Rhône et responsable départemental du parti s’est beaucoup impliqué dans cette campagne. Ce dernier a d’ailleurs déclaré au journal Le Monde après l’annonce des résultats : « C’est la réussite de notre stratégie d’ouverture et une victoire à la loyale. Quand tout le monde se maintient avec ses convictions et ne fait pas semblant de s’allier, nos idées gagnent. »