A l’approche des beaux jours, les abeilles font à nouveau leur apparition dans nos parcs et jardins. Mais ces petites butineuses sont mises à rudes épreuves dans un contexte de sécheresse climatique, qui impacte la floraison des végétaux. Aix-Marseille Université, portée par sa mission d’enseignement, entend sensibiliser sa communauté étudiante mais aussi son personnel à cette situation. Ce mardi 4 avril, le président de l’Université Eric Berton a montré l’exemple, devant le siège d’AMU au Pharo, en semant des graines mellifères, aux côtés également du recteur de l’académie d’Aix-Marseille Bernard Beignier et de l’adjointe à l’enseignement supérieur de la Ville de Marseille Aurélie Biancarelli-Lopes. Un geste que les étudiants et le personnel pourront reproduire en récupérant un sachet de graines similaires dans les bibliothèques d’Aix-Marseille Université. Roquette, luserne, sainfoin, coquelicot … Les espèces végétales contenues dans le sachet n’ont pas été choisies au hasard : ce sont celles qui résistent le mieux à la sécheresse…
Encore faut-il avoir le geste : « Il ne suffit pas de jeter les graines dans la terre : il faut d’abord griffer, semer en sillon, puis regriffer et arroser … » détaille Philippe Cinzia-Castaldo, référent espaces verts d’AMU et président de l’association Apis’Amu, fondée en 2019 et gérée par du personnel bénévole de l’université. Une formation sera ainsi proposée aux apprentis jardiniers.
La production de miel d’AMU divisée par deux en raison de la sécheresse
Depuis quelques temps, Aix-Marseille Université a également commencé à implanter des ruches sur ses différents sites, notamment à Luminy. Sur les sites de Saint-Charles, à Marseille, ou Schuman (Aix), des ruches pédagogiques ont été installées, qui remplissent avant tout un objectif de sensibilisation.
Mais Aix-Marseille Université jouit aussi d’une petite production de miel, qui n’est cependant pas commercialisée mais est révélatrice du bon état de la biodiversité sur les 144 hectares d’espaces verts que comptabilisent les différents sites universitaires. Une production cependant en berne cette année, compte tenu des condition climatiques : « Nous n’avons produit que 20 kilos de miel, contre 30 à 40 kilos les années précédentes », déplore Philippe Cinzia-Castaldo.
La situation ne décourage cependant pas Aix-Marseille Université, ni l’association Apis’Amu, qui compte mener d’autres actions de sensibilisation, notamment au travers d’atelier pour confectionner des « bombes à graines », sorte de boules de terre remplies de graines, qu’il suffit de jeter pour favoriser la pousse des plantes et ainsi attirer les pollinisateurs que sont les abeilles, mais aussi les oiseaux et autres petits insectes indispensables à la biodiversité.
Liens utiles :
> Le site d’Aix-Marseille Université
> [Dossier] Aix-Marseille Université : une approche transversale de la biodiversité (1/2)
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