Cyril Di Méo, secrétaire de la section du PS Aix, a tenu à rassembler jeudi 03 décembre les responsables locaux de tous les partis de gauche pour «en finir avec l’extrême-droite en Pays d’Aix». Etaient présents des représentants d’Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV), du Parti Communiste Français (PCF), du Parti de Gauche (PG), du Partit Occitan, du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) et des jeunesses communistes. Le secrétaire de section socialiste a annoncé qu’il déposerait plainte demain, en tant qu’organisateur de l’événement sachant que «le directeur de l’IEP [où se déroulait la conférence] a porté plainte aujourd’hui».
A la suite de l’intrusion mercredi 2 décembre des militants de l’Action Française (extrême-droite) dans la conférence organisée par le Parti Socialiste, les partis de gauche ont condamné unanimement ces actes. Surtout que ces mêmes militants avaient déjà vandalisé le local des jeunesses communistes l’an dernier.
A Aix-en-Provence, les responsables de gauche disent n’avoir jamais vu ça. Pour Edouard Baldo, conseiller municipal et président du groupe d’opposition Démocratie pour Aix, la gauche a «un devoir, c’est la résistance». Cyril Di Méo souhaite engager une «reconquête culturelle» car derrière ces militants de l’Action Française, se cache le Front National. Aux élections départementales de mars 2015, les candidats FN sur Aix avaient deux suppléants membre de ce groupe monarchiste.
Les dirigeants des partis de gauche aixois affirment dans leur déclaration commune qu’ils ne laisseront pas «ces forces malsaines nous intimider. Les responsables sont connus. L’impunité doit cesser.» Le responsable du Parti Communiste va même plus loin en demandant «solennellement la dissolution des groupuscules d’extrême droite.» Néanmoins, cette déclaration commune n’aura pas de suite directe dans l’action politique étant donné le contexte électoral. Mais les responsables locaux réfléchissent quand même à une suite à donner à cette première pierre.
Notre document vidéo : l’opération d’Action française à l’IEP