La Société locale d’équipement et d’aménagement de l’aire métropolitaine (Soleam) a présenté mercredi 21 avril sa nouvelle feuille de route. Ce rendez-vous en distanciel avec la presse représentait surtout l’occasion pour son nouveau président (élu en novembre dernier à la place de Gérard Chenoz), Lionel Royer-Perreaut, également maire LR des 9e-10e arrondissements, de répondre à la chambre régionale des comptes (CRC). Les magistrats viennent en effet de dévoiler un rapport d’activité accablant concernant la Soleam sur la période 2010-2018. Ce document de 200 pages révèle notamment des retards à répétition sur de grands projets menés par la société et dénonce un calendrier d’exécution intenable dès le départ.
Rapport de la CRC : « un challenge plus qu’une sanction »
Lionel Royer-Perreaut est président de la Soleam depuis maintenant cinq mois. Un rôle dont le maire de secteur ne cache pas avoir sous-estimé la difficulté. « Je ne mesurais pas la violence que certains peuvent exprimer a l’égard de la Soleam et de son président […] C’est une mission compliquée », concède-t-il face aux journalistes. Pour rappel, à sa création en 2010, la Soleam avait lancé l’opération « Grand Centre Ville ». Dès le départ, la société dévoilait son ambition de construire 1 500 nouveaux logements au cœur de Marseille. Finalement, huit ans plus tard, seuls 31 étaient sortis de terre. « Nous avons avancé depuis ! assure Lionel Royer-Perreaut ; je rappelle que l’objectif est passé de 1500 à 1100, que 125 logements sont identifiés et que 200 sont programmés ».
Lionel Royer-Perreaut, qui a pris connaissance du rapport de la CRC, reconnaît des vertus au document : « Je pense que c’est sain qu’il existe des organes de contrôle dans notre ordonnancement républicain ». Celui qui est aussi président du bailleur social 13 Habitat parle même d’un « point d’appui » sur lequel il compte prospérer. « Je vois ce rapport comme un moyen de nous challenger, et pas comme une critique ou une sanction », précise-t-il. Selon Lionel Royer-Perreaut, la plupart des remarques émises par les magistrats « sont de l’ordre du très court terme, du perfectible ».