En redressement judiciaire depuis juin dernier, le spécialiste des services d’ingénierie parapétroliers de La Ciotat, Bardot, n’aura pas attendu longtemps un repreneur. Le tribunal de commerce de Marseille a finalement désigné le 3 septembre dernier le groupe britannique Advanced Insulation Systems (AIS), spécialisé dans l’isolation thermique dans le secteur pétrolier également.
Des synergies importantes sur le parapétrolier
Contacté par Gomet’, le fondateur du groupe Bardot se félicite de l’arrivée de ce nouvel actionnaire : « On se connaît depuis longtemps et il y a des synergies évidentes entre nos deux activités, contrairement aux deux offres concurrentes qui nous ont été présentées », explique Guy Bardot. Pour cette reprise, Advanced Insulation Systems a créé une entité dédiée appelée AIS Bardot. Si le siège est maintenu à La Ciotat, le britannique n’a finalement repris que la moitié des effectifs, soit treize personnes sur 26 salariés au départ. « Mais nous allons rapidement recruter à nouveau, promet le dirigeant. Entre trois et cinq personnes dès l’an prochain », précise-t-il.
AIS Bardot espère redresser la barre rapidement et vise les 6 millions d’euros de chiffre d’affaires pour le prochain exercice. Au total, Avanced Insulation réalise 32 millions d’euros de chiffre d’affaires. A l’international, il a seulement conservé la filiale brésilienne de Bardot car « c’est un marché en très forte croissance sur l’oil & gas », indique Guy Bardot.
Les nouvelles ambitions de Bardot dans le renouvelable
Si AIS ne reprend que l’activité parapétrolière, le patron n’abandonne pas complètement une activité récemment développée : le climatisation de grands bâtiments grâce à l’eau de mer. Cette technologie écologique avait déjà convaincue l’hôpital de La Réunion avant que le contrat ne soit mis en pause à cause du coronavirus. Guy Bardot étudie actuellement d’autres projets de reprise pour cette activité portée par Bardot Océan : « Je compte bien trouver un repreneur d’ici la fin de l’année », nous confie-t-il.
Avec AIS aussi, Bardot compte se développer sur les énergies renouvelables. Le groupe anglais a déjà commencé à travailler sur les projets de fermes éoliennes flottantes en mer, déjà nombreux au Royaume-Uni. Si pour l’heure la France accuse un retard certain en la matière, la Méditerranée reste un terrain fertile pour cette technologie et plusieurs fermes pilotes, comme Provence Grand Large sont en cours de développement dans le Sud de la France. « Nous connaissons bien les porteurs de ces projets comme EDF et on est bien positionné pour travailler avec eux sur l’éolien flottant, assure Guy Bardot. Avec l’expérience anglaise de AIS et notre ancrage local, nous avons un avantage certain pour remporter des parts de marché », estime-t-il.