Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer s’est exprimé ce vendredi 3 avril au matin lors d’une conférence de presse pour préciser les modalités exceptionnelles d’organisation des examens en cette période de confinement, notamment pour le brevet et le baccalauréat. Ils sont 2,1 millions d’élèves chaque année à passer ces épreuves. Or, sans surprise, le ministre de l’Education nationale a confirmé les propos du Premier ministre, interviewé la veille au journal de 20 heures de TF1 : « Il est à peu près acquis que les épreuves du bac ne pourront pas se dérouler en juin », avait annoncé le chef du gouvernement, sans mentionner la solution retenue pour assurer malgré tout le déroulement des examens. On sait désormais que les diplômes seront attribués sur la base du contrôle continu.
«Ce baccalauréat sera un vrai baccalauréat »
Jean-Michel Blanquer
Deux défis majeurs se dressent devant le locataire de la rue de Grenelle pour assurer la réussite des élèves : surpasser les inégalités liées aux contextes familiaux, pour assurer l’égalité sociale, et maintenir un bon niveau. « L’objectif est de ne pas léser les élèves, ce baccalauréat sera un vrai baccalauréat. » C’est pourquoi le ministre a annoncé que l’obtention du baccalauréat et du brevet se feront sur la base du contrôle continu. Par ailleurs, les notes obtenues pendant la période de confinement ne seront, quant à elles, pas prises en compte. « Cette période de confinement doit toutefois permettre aux élèves de se préparer au troisième trimestre », a précisé Jean-Michel Blanquer. La période du troisième trimestre sera étendue jusqu’au 4 juillet, afin de rattraper le temps de cours perdu. Pour Sophia Venetitay, secrétaire générale adjointe du syndicat SNES-FSU, interviewée sur Franceinfo, la prise en compte des notes du troisième trimestre n’est pas la plus judicieuse : « les résultats de ce trimestre seront marqués par de profondes inégalités de toute façon », estime-t-elle, compte tenu de l’inégalité dans le suivi des cours à la maison. Selon Jean-Michel Blanquer, actuellement, 5 à 8% des élèves n’ont pas encore été atteints par les cours à distance. Le ministre s’est engagé à « aller chercher ces élèves » .
L’assiduité, «condition sine qua non de l’obtention du diplôme» par les élèves
Un seul mot d’ordre pour les élèves : l’assiduité, «condition sine qua non de l’obtention du diplôme », a fortement insisté le ministre. «Nous seront très vigilants sur le suivi par les élèves des cours jusqu’au 4 juillet», a-t-il ajouté. Un jury d’harmonisation sera par ailleurs mis en place afin d’examiner minutieusement le livret scolaire de chaque élève, prenant en compte non seulement ses notes au cours de l’année, mais aussi les appréciations des professeurs. Ce type d’évaluation existait déjà mais sera formalisé dans le contexte exceptionnel d’examens.
En revanche, concernant les oraux de français qui ont lieu en classe de 1ère, ils seront maintenus et devraient se dérouler fin juin dans les conditions normales, mais dans le respect des règles sanitaires. Le nombre de textes à préparer sera réduit à 15 pour la filière générale et à 12 pour la filière technologique.
Les élèves de terminale conserveront les notes anticipées obtenues aux épreuves du bac 2019 de première. Les candidats ayant obtenu entre 8 et 10 sur 20 au contrôle continu pourront passer les épreuves de rattrapage dans les conditions normales. Ceux ayant obtenu moins de 8 sur 20 pourront passer à la session de septembre, sur avis favorable du jury d’harmonisation, et en même temps que les élèves des établissements hors contrat.
Le ministre de l’Education Nationale a fortement insisté sur la nécessité de garder en tête que ces examens seront de véritables examens, en dépit des conditions particulières d’organisation.
Lien utile :
> Retrouvez l’actualité de l’épidémie de covid-19 dans notre rubrique santé.