Groupe Brousse (Marseille) investit 10 millions d’euros dans un « siège bis » à La Ciotat

Le négociant agroalimentaire marseillais Groupe Brousse lance le chantier de son futur complexe de bureaux baptisé « Quai Mistral ». Cet ensemble de 3640 m² devrait sortir de terre d’ici deux ans, à La Ciotat, au sein de la zone d’activité Athélia V. Il abritera de nouvelles infrastructures dédiées aux équipes : bureaux, ateliers, entrepôts, auditorium, salle de sport… Mais aussi les futurs locaux de Arguydal, leader français de la conception de fèves en porcelaine, et agence de communication spécialisée dans l’épiphanie. Arguydal (12,5 millions de CA) est une des étoiles montantes de la galaxie Brousse. Cette société aubagnaise, créée en 1985, écoule près de 40 millions fèves par an. Elle dispose, en prime, de quelques unes des plus grosses licences du marché – Disney, Marvel, Astérix, Pokémon et d’autres. Arguydal a rejoint la famille Brousse en 2017, et cherche maintenant à « accélérer ses projets de développement », indique dans un clip vidéo Anne Benard, sa directrice. Elle disposera bientôt, pour cela, d’un siège flambant neuf.

Groupe Brousse : une quatrième génération aux ambitions internationales

Le Groupe Brousse (100 millions d’euros de CA) a lancé en 2014 une série de croissances externes, et fédère aujourd’hui neuf filiales – dont Delieuze – autour de la maison mère Brousse Vergez. Fondée en 1946, cette dernière intervient sur la fourniture d’ingrédients appertisés et secs pour les professionnels de la boulangerie-pâtisserie, mais aussi sur le marché des fruits séchés conventionnels et bio.

Le Groupe Brousse, incarné aujourd’hui par sa quatrième génération d’entrepreneurs ; Jérémy et Fabien, se donne dix ans pour doubler son chiffre d’affaires, grâce notamment à un développement accru à l’international. Cette stratégie hors-France pourrait représenter à horizon 2030 près de 50% de l’activité de la société.

Par ailleurs, le Groupe Brousse est partenaire depuis début janvier de la jeune entreprise marseillaise Syroco. Une manière pour la firme familiale de « soutenir l’innovation durable et locale ». Créée en 2019 par le triple champion du monde de kitesurf Alex Caizergues, la start-up Syroco s’est lancée un défi de taille : construire l’engin le plus rapide du monde sur l’eau propulsé par la seule force du vent.


Alex Caizergues, Fabien et Jérémy Brousse (crédit : RL)

La première pierre du Quai Mistral fraîchement posée le jour de l’épiphanie

Vendredi 6 janvier, jour de l’inauguration du chantier Quai Mistral, près de 120 personnes se sont réunies au pied de l’emplacement acquis en 2022 par le Groupe Brousse, et réservé pour l’implantation de son prochain bijou. Le terrain incliné de 7850 m² est situé entre l’avenue des Tilleuls et celle des Grenadiers, au cœur du parc Athélia V. Un site perché qui bénéficie d’une vue imprenable sur la rade de La Ciotat. Aux côtés d’Arlette Salvo, maire de la ville, et d’Anne Laybourne, secrétaire générale adjointe de la Préfecture des Bouches-du-Rhône, les frères Fabien et Jérémy Brousse présentent, avec une grande émotion, les plans du futur « siège bis » de leur entreprise. Cet écrin ultra-moderne sera en effet « complémentaire au siège historique du groupe (situé dans le 16e arrondissement de Marseille) », explique le DG délégué, Jérémy Brousse. Le Quai Mistral est l’œuvre de l’architecte Eric Castaldi, a qui l’on doit par ailleurs la reconversion du Cepac Silo d’Arenc en salle de spectacle, ou encore les Docks de la Joliette.

La zone d’activité Athélia en chiffres

• Créée en 1987
• Gestion métropolitaine
• 300 entreprises
• 110 hectares
• 4000 emplois

Un investissement de 10 millions d’euros

Le Quai Mistral doit « incarner l’ambition du groupe », soulignent à plusieurs reprises les frères Brousse. Et pour cause, l’équipement a nécessité un investissement conséquent de la part du groupe : 10 millions d’euros. Une somme qui dépasse assez largement l’enveloppe de six millions d’euros, prévue à la genèse du projet, en 2019. « On a senti l’impact Covid directement dans nos comptes », nous explique Jérémy Brousse, qui ajoute que l’inflation et la hausse du coût des matériaux n’ont rien arrangé à l’affaire. Pour assumer la dépense, l’entreprise familiale s’est appuyée sur ses partenaires financiers (CGSMC, CIC, BP Med et BMP). De quoi initier le chantier en toute sérénité. La première phase des travaux de terrassement vient de commencer ce lundi 9 janvier. Les frères Brousse espèrent une livraison du Quai Mistral en décembre 2024, de manière à inaugurer le site à l’épiphanie 2025, le 6 janvier. Comme un clin d’œil.

Un complexe dans l’air du temps

Le Quai Mistral se veut « éco-responsable ». Fait principalement de bois des Alpes et de pierre, cet ouvrage labellisé HQE devra se fondre dans les collines ciotadennes. Il disposera notamment de bassins de rétention pour récupérer l’eau de pluie, d’un dispositif de free cooling pour refroidir les bureaux, ou encore d’une ombrière photovoltaïque flexible, conçue à partir de toiles textiles intégrant des films photovoltaïques encapsulés souples. Cet équipement dernier cri produira sur site une partie (non renseignée) de l’électricité consommée par les équipes. Le Groupe Brousse a fait appel, pour ce dossier, à l’entreprise varoise Otaké (Sanary), et à Solar Cloth (Mandelieu). Enfin, quelques chèvres se chargeront de débroussailler une partie des espaces verts, qui représentent environ 40% de la surface totale du site.

Liens utiles :

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