Christine Fabresse a présenté le 20 mars dernier un dispositif de financement du logement à travers un fonds de dette de 300 millions d’euros. La présidente du directoire de la Caisse d’épargne CEPAC met ici en perspectives cet engament de la banque coopérative.
Face aux urgences auxquelles est confronté le secteur du logement, particulièrement à Marseille, avec une offre en chute libre, « il fallait absolument que l’on se dote d’un outil qui n’existait pas. C’est chose faite et nous n’hésiterons pas à débloquer une deuxième tranche de 200 millions d’euros supplémentaires si les besoins s’expriment. » Christine Fabresse assure en outre que la Caisse d’épargne va continuer à réfléchir à d’autres outils afin de prendre sa part.
La Caisse d’épargne CEPAC est depuis toujours impliquée dans le secteur. Dès 1888, elle construite la première cité ouvrière à la Capelette rappelle la présidente de la CEPAC. Aujourd’hui, la banque déploie ses activités dans de nombreuses directions à travers les prêts immobiliers, une foncière et agence (Immobilière CEPAC) dédiées mais aussi avec une présence directe à travers les bailleurs sociaux et entreprises sociales pour l’habitat comme Erilia, Logirem ou Sogima (avec la Ville de Marseille) ou encore avec sa prise de participation dans le promoteur Constructa.
L’établissement dont le siège se situe place Estrangin dans le 6e arrondissement de Marseille, a également marqué son son soutien aux grands défis de construction à Marseille en accordant un prêt exceptionnel de 91,5 millions à la Spem, la Société publique des écoles de Marseille.
« Depuis toujours, dans nos missions d’utilité, nous avons fait en sorte que la question du logement ait une part essentielle dans les activités. (…) C’est vraiment un engagement de tous les jours, et dans la filière dans sa totalité. » Alors que les acteurs du logement social sont confrontés à de multiples difficultés comme la hausse des coûts des matières premières et l’augmentation du taux du Livret A qui sert à leur financement, « il fallait donner une bouffée d’oxygène pour investir au moment c’est nécessaire en particulier à Marseille » souligne Christine Fabresse. Elle attend la reprise du secteur pour 2025.