C’est une première victoire pour les associations de protection de l’environnement. Le Conseil d’État, plus haute juridiction du droit administratif, a retoqué le projet de chaudière biomasse sur la centrale thermique de Gardanne ce lundi 27 mars. Cette autorisation d’exploiter une partie de la centrale, délivrée en 2012 par le préfet des Bouches-du-Rhône au porteur du projet de l’époque, la multinationale Uniper, est donc annulée.
En cause, l’étude d’impact sur l’environnement commandée par Uniper jugée insuffisante et incomplète sur ce projet très gourmand en bois. Les incidences environnementales susceptibles d’être provoquées par la centrale sur les massifs forestiers locaux n’auraient pas été prises en compte au même titre que les incidences directes.
Suite à cette annonce, les associations ne cachent pas leur joie. « Après dix ans de mobilisation, l’ensemble des associations œuvrant pour la défense des forêts, de la biodiversité et du climat, se réjouissent de cette avancée dans ce dossier de longue haleine. Dans un contexte d’aggravation du changement climatique récemment rappelé par le GIEC, il est plus qu’urgent de préserver les forêts », a déclaré dans un communiqué France Nature Environnement.
Pour autant, le propriétaire du site depuis 2019,GazelEnergie (filiale d’EPH) – qui a converti l’usine à charbon en usine à biomasse – affirmeau journal en ligne L’informé que « l’affaire n’est pas terminée, ça ne remet pas en cause l’exploitation. »
Repères :
150 MW de capacité
80 emplois sur site
300 millions d’euros investissement pour passer du charbon à la biomasse
20 millions d’euros investis ces deux dernières années pour pérenniser l’unité
> Gardanne : Hynovera renonce au méthanol après une concertation houleuse
> Centrale de Gardanne : les salariés envahissent l’usine GazelEnergie