En visite à Marseille en compagnie d’une délégation interministérielle comprenant Gérald Darmanin, ministre des comptes publics, et Nicole Belloubet, la Garde des sceaux et Laurent Nuñez, son secrétaire d’Etat, Christophe Castaner était attendu sur l’annonce d’un nouveau plan gouvernemental de lutte contre les trafics de drogue. A l’occasion d’une conférence de presse, il a officialisé la création d’un Office Anti-Stupéfiants (OFAST), qu’il a présenté comme le « chef de file unique de la lutte contre les trafics de drogue ».
Promettant « 55 mesures pour combattre les trafiquants, en centrale comme dans les territoires », il a détaillé quelques unes d’entre elles, telles que la création d’une plateforme d’appel pour dénoncer les points de vente, ou encore la création d’une amende forfaitaire de 200 euros à l’encontre des consommateurs de stupéfiants. Il a également annoncé le renforcement des Cross (Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage), unités administratives qui assurent une mission générale de coordination des activités de sécurité et de surveillance des activités maritimes.
« Marseille est loin de l’image qu’on veut lui donner »
A Marseille, le ministre de l’Intérieur était en terrain connu. Le Varois d’origine, qui fut en effet maire de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) de 2001 à 2017, a également exercé le mandat de conseiller régional Paca pendant huit ans (2004-2012). Il a donc tenu à nuancer cette image de Marseille trop souvent associée aux trafics et à la pègre. « Marseille est loin de l’image qu’on veut lui donner », a-t-il déclaré, tout en ne minimisant pas la réalité des maux qui touchent la ville.
Il a ainsi expliqué la décision de dévoiler ce nouveau plan anti-stupéfiants dans la cité phocéenne par le fait que « Marseille est un laboratoire de la lutte contre les stupéfiants », avec la volonté de décorréler la tenue de cette journée dans la ville du fait d’un supposé foyer de trafics qui y serait particulièrement important. Il s’est ainsi félicité du « recul de 18 % des atteintes contre les personnes à Marseille entre 2012 et 2018 », signe selon lui que la situation sécuritaire s’améliore dans la ville.
Lien utile :
Le Tweet de Laurent Nuñez ce soir depuis l’AssembléeLe #PlanAntiStups présenté ce matin à Marseille se déploiera partout sur le territoire : avec 16 antennes de l’#OFAST et 28 cellules de renseignement opérationnel sur les stupéfiants, nous agissons du point de deal, jusqu’aux réseaux internationaux. pic.twitter.com/s0P6SR03Ry
— Laurent Nunez (@NunezLaurent) September 17, 2019