Comment améliorer la qualité de l’air et de nos eaux ? Telle est la question posée à travers le Challenge des AirEaux lancé conjointement par le CEA Cadarache et l’école des Mines de Saint-Étienne sur son campus de Gardanne. Difficile – voire impossible – d’y apporter une seule et même réponse. Et là est tout l’enjeu : faire émerger un ensemble de solutions et d’idées. Toutes sont les bienvenues. « Le but du concours est d’inciter les citoyens à réfléchir à la question de la dépollution et de l’adaptation au changement climatique », explique à Gomet’, Jean-Pierre Nikolovski, ingénieur-chercheur au CEA Cadarache.
C’est lui qui est à l’origine du challenge avec Bernard Dhalluin, enseignant-chercheur à l’école des Mines de Saint-Étienne. Ouvert à tous, entrepreneur, étudiant ou simple passionné d’écologie, il se tiendra le samedi 19 octobre prochain sur le campus de Gardanne de l’école d’ingénieurs.
7 000€ de prix accordés
Les participants peuvent proposer simplement une idée ou venir avec un prototype, pour répondre à une problématique qu’ils ont eux-mêmes définie, ou proposée par l’une des deux mairies partenaires de l’événement. Ces dernières – Gardanne et Châteaux-Arnoux-Saint-Auban pour cette édition – ont en effet laissé sur le site du challenge des pistes de réflexions. Comme par exemple : « Résoudre le problème des médicaments contenus dans les eaux usées notamment celles des toilettes pouvant gêner voire empêcher l’assainissement des eaux par méthode bactérienne en raison de la présence d’antibiotiques ».
Deux prix seront remis à l’issue de la journée, par un jury composé d’un représentant de chaque mairie, ainsi que d’un chercheur du CEA et de deux enseignants-chercheurs du campus de l’école. Un prix de 2 000 € pour la meilleure idée, et un autre de 4 000 € pour le projet le plus abouti. Le public votera également pour désigner son coup de cœur, qui remportera 1 000 €. Les lauréats pourront également bénéficier d’un accompagnement pour les aider à mener à bien leur projet.
Ne plus polluer ni l’air, ni les eaux
Jean-Pierre Nikolovski est parti du constat simple que le progrès de ces derniers siècles entraîne irrémédiablement une pollution qui n’est plus tolérable. « On a connu de grands développements technologiques, comme celui de la voiture par exemple. Sauf que l’on n’est pas allés au bout de leurs cycles de développement puisque l’on crée des déchets à cause de leur utilisation. Or, c’est dans les capacités de nos ingénieurs de les terminer et d’arriver à des systèmes totalement propres », veut croire le chercheur. Cela vaut pour les véhicules thermiques, mais aussi pour tout ce qui a un bilan carbone négatif. Et si, dans quelques années, tous nos appareils fonctionnaient sans polluer ni l’air, ni l’eau ? Une utopie ? Peut-être, mais le jeu en vaut la chandelle.
Infos pratiques :
Inscriptions ouvertes jusqu’au 17 octobre, directement en ligne en cliquant ici.
Challenge le samedi 19 octobre à l’École des Mines de Saint-Étienne, campus Georges Charpak Provence, 880 Route de Mimet, 13120 Gardanne