Cédric Esson a été nommé directeur départemental de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône le 26 juin par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Une cérémonie d’installation s’est déroulée dans la matinée du 1er septembre à l’Évêché de Marseille dans le quartier de la Joliette (2e) avec la préfète de police, Frédérique Camilleri, et le préfet de région, Christophe Mirmand.
Depuis son arrivée à Marseille, Cédric Esson s’est attelé à la préparation de la visite papale, du 22 au 23 septembre, et à la Coupe du monde de rugby, du 8 septembre au 28 octobre. « Il ne faut pas se tromper car les enjeux sont énormes », prévient-il. Avant ces événements d’ampleur internationale, le directeur a surtout dû gérer la sécurité des habitants à la suite des émeutes urbaines du centre-ville de Marseille. « C’est un événement unique que je n’avais jamais vécu dans ma carrière », confie-t-il.
Le haut fonctionnaire de 53 ans n’en est pourtant pas à son coup d’essai. Entré dans la Police nationale en 1995 après deux ans d’enseignement à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, il a assuré différents postes de sécurité publique à Lyon, Toulouse, Rouen, Bayonne, ou Angoulême. Ses deux dernières fonctions étaient similaires à sa mission marseillaise en tant que directeur départemental de la sécurité publique à Caen, puis à Saint-Etienne. « J’étais déjà habitué au football avec des supporteurs qui sont aussi remuants », glisse-t-il avec un large sourire.
C’est lui qui aura la tâche de mener la réforme de la Police nationale effective dès janvier 2024, « c’est-à-dire l’agglomérat de toutes les filières de la Police nationale, plus seulement la sécurité publique, mais aussi la Police judiciaire et la Police aux frontières », précise Cédric Esson. Au 1er janvier 2024, le chef de la Police n’aura donc plus uniquement autorité sur la sécurité publique des Bouches-du-Rhône : son périmètre sera étendu à toutes les filières de la Police nationale (Sécurité publique, Police judiciaire et Police aux frontières) du département 13. Le fonctionnaire récupérera aussi l’autorité sur la Police nationale aux frontières du Var (83) et du Vaucluse (84) et la Police judiciaire des Alpes-de-Haute-Provence (04) et des Hautes-Alpes (05).
Avec cette réforme, le directeur ne chapeautera plus 4 200 fonctionnaires, mais 5 500. Ce qui va être un challenge de plus. D’autant que, fin juillet, de nombreux policiers étaient en arrêt maladie pour contester la mise en détention provisoire d’un policier de la Bac Marseille pour « violences en réunion » sur l’un des supposés émeutiers. Si Cédric Esson assure que « tout le monde a pratiquement repris le travail », il exprime sa volonté de « re-fédérer » les équipes dans le but de lutter contre la délinquance « avec une meilleure synergie » grâce à des outils numériques communs et « des remontées d’informations plus efficaces.»
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