« Le sprint des quinze derniers jours démarre officiellement pour que Marseille vive cet événement » souffle mi-amusé mi-amer, Amaury Guillem, responsable communication du diocèse de Marseille. Les rencontres méditerranéennes, évènement catholique organisé depuis 2020 dans une ville différente, se tiendront à Marseille du 16 au 24 septembre. L’archevêché vient tout juste d’en dévoiler le programme complet (voir en document source en bas d’article), qu’il a présenté à l’occasion d’une conférence de presse organisée ce vendredi 1er septembre au restaurant solidaire Le République.
Si le point d’orgue de ces huit jours de rencontres sera la messe célébrée par le Pape le samedi 23 septembre au Vélodrome à 16h15, le diocèse insiste sur la richesse des évènements organisés tout au long de la semaine. Il faut dire que l’événement lui-même se subdivise en quatre temps forts : la rencontre de 70 évêques en provenance de tous bords de la Méditerranée et d’Afrique subsaharienne ; une session de jeunes issus de plusieurs pays et différentes confessions ; le festival, un événement ouvert à tous les Marseillais sans exception ; et enfin la très attendue visite du Pape François qui, elle, se déroulera du 22 au 23 septembre.
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Si les organisateurs du diocèse ne parviennent pas à chiffrer le nombre de personnes attendues au total sur toute la semaine, l’affluence promet d’accroître au fur et à mesure de la fin de la semaine. En tout, plus de 2300 organisateurs et bénévoles sont sur le pont pour assurer le bon déroulement des rencontres. En tout cas, l’archevêché ne doute pas de faire le plein pour la messe du stade, avec près de 60 000 places disponibles. Si la grande majorité a déjà été distribuée durant l’été, Amaury Guillem chiffre tout de même le nombre de places restantes à « quelques milliers.» Contrairement à ce qui avait été envisagé dans un premier temps, ces places restantes ne seront pas distribuées via la billetterie de l’OM mais directement via le site du diocèse ainsi que par les paroisses.
CMA-CGM, Constructa, TotalEnergies … De grands groupes en soutien de la manifestation
Une venue du souverain pontife à Marseille, en pleine coupe du monde de rugby, couplée avec l’inauguration de la foire internationale de Marseille au Parc Chanot … « Il n’y a qu’à Marseille qu’on pouvait voir cela ! » plaisante Amaury Guillem. Blague à part, lors d’une précédente conférence de presse, le cardinal Jean-Marc Aveline révélait que la location du stade Vélodrome où se déroulera au même moment la coupe du monde de rugby n’avait pas été une mince affaire. Pourtant, « organiser cette messe au stade était une évidence. Tout a été fait pour ce qui aurait pu être un frein soit levé » relate le responsable communication du diocèse. Toujours est-il que le montant de la location, visiblement, est colossal, même si le diocèse ne dévoile pas de chiffre – on sait cependant que la simple installation de l’estrade et du protocole de sécurité avoisine les 800 000 euros. Le diocèse finance en partie l’organisation, le reste étant complété par des dons de fidèles et du mécénat. Parmi les entreprises qui soutiennent les rencontres (voir le dossier de presse en document source), on retrouve de grands groupes comme Totalenergies, l’armateur marseillais CMA-CGM, le groupe immobilier Constructa, MC Court (propriétaire de l’OM), la Compagnie fruitière ou encore le groupe Eurosud Swaton. La nature des ces aides et leur montant, si elles sont financières, ne sont pas précisées par le diocèse.
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Le diocèse compte sur les dons pour « boucler le budget » de la location du Vélodrome
Malgré cela, aujourd’hui encore « le budget [de la location du stade ] n’est pas encore bouclé » confesse Amaury Guilhem. L’archevêché mise désormais sur les dons des fidèles participant à la messe pour y parvenir. « Attention, cela ne signifie pas qu’il faille payer pour assister à la messe. Cette dernière est et restera entièrement gratuite. En revanche il sera proposé aux fidèles de faire un don, sans aucune obligation » précise bien Amaury Guillem. A contrario, effectuer un don ne garantit pas une place pour la messe. Il est d’ores et déjà possible de faire un don sur le site du diocèse, et il sera également possible d’en faire sur place et après l’événement.
Les collectivités aussi ne veulent pas rater le coche : la Région Sud organisera en parallèle son congrès annuel Méditerranée du futur à la Villa Méditerranée. Pour faire se lier les deux événements, la Région offrira à tous les visiteurs des Rencontres une place pour visiter la réplique de la grotte Cosquer, sur inscription préalable (voir le QR code dans le document source ci-dessous). « C’est un honneur d’accueillir le pape dans notre région » se réjouit l’élu régional Ludovic Perney, présent lors de la conférence de presse organisée par le diocèse ce 1er septembre.
De son côté, la Ville de Marseille, représentée par l’adjoint Ahmed Heddadi, compte sur l’événement pour permettre « d’enrichir les cultures » de chaque Marseillais.« Marseille est une ville de paix mais aussi de migrations. Votre événement retrace l’histoire de Marseille » salue-t-il.
Le diocèse, de son côté, espère que cet événement de grande ampleur que sont les Rencontres laisseront leur empreinte sur la ville. Amaury Guillem s’enthousiasme : « Après ça, il faut absolument qu’il y ait un Med24, un Med25 et un pourquoi pas un Med 26 ? »