Alors qu’une nouvelle période de trois jours baptisée « ports morts » s’ouvre ce mercredi 22 janvier jusqu’à vendredi à l’appel de la CGT Ports et docks, les coûts du conflit engagé contre la réforme des retraites atteignent des montants très lourds. Mardi 21 janvier, la CCI Métropolitaine Aix Marseille Provence a estimé à 157 millions d’euros l’impact direct des arrêts ou ralentissements de l’activité à Marseille Fos depuis le 5 décembre dernier.
Les chiffres actualisés le jour même font état de 51 millions d’euros de pertes pour l’économie portuaire (transitaires…), 39 millions d’euros de manque à gagner de TVA pour l’Etat, 67 millions d’euros de surcoût pour les chargeurs (pour faire partir les conteneurs depuis des ports étrangers ou les rapatrier en France).
Face à ces chiffres et aux autres conséquences pour l’économie locale (perte d’une douzaine d’escales de paquebots de croisières et près de 40 000 passagers), le président de la chambre, Jean-Luc Chauvin a appelé la CGT à la « responsabilité » lui demandant notamment de ne faire qu’un mouvement de blocage par jour (sur les trois services de personnel) afin de ne pas bloquer complètement l‘activité ces prochains jours et permettre l’écoulement d’une partie des marchandises bloquées sur les quais.
[Direct] Le président de la @CCI_AMP @chauvinjl lance un appel à la responsabilité de la #CGT Maritime et portuaire de #Marseille #Fos afin de ne pas obérer l’avenir du port : « on est en train de détruire l’emploi » pic.twitter.com/HjJOiWzdrX
— Gomet' (@Gometmedia) January 21, 2020
Le trafic des conteneurs à l’exportation comme à l’importation est en baisse en décembre respectivement de 25% et 21,5%. Ces mauvais chiffres s’aggraveraient encore en janvier.
Plus grave encore, le mouvement social sur le port, met en péril le regain de fiabilité et d’attractivité de Marseille Fos acquis ces dernières années s’alarment les responsables économiques du territoire. Une cellule d’urgence a été mise en place par la CCI AMP pour répondre aux entreprises en difficultés tandis qu’une réunion de crise doit prochainement se réunir autour du préfet Pierre Dartout. Vendredi dernier, Renaud Muselier s’était alarmé de la situation en parlant d’une « catastrophe absolue.»