Avec 55 000 visiteurs en 2018, la biennale des arts numériques a ouvert ses portes le 1er décembre au 17 janvier 2021 pour une deuxième édition. L’invité d’honneur cette année est Taïwan, « l’île de la technologie à vocation humaniste » telle que décrite par les représentants du C-Lab, un centre culturel d’expérimentation de Taïwan partenaire de la biennale. Sur soixante installations, onze oeuvres taïwannaises sont mises en scène à Aix-en-Provence, Marseille et Arles, accompagnées par une plateforme de soutien à la création artistique pendant toute la durée de l’événement.
L’art numérique pour l’éternité
Portés par les associations Seconde Nature et Zinc, les artistes investissent les différents lieux culturels comme la Galerie Zola à Aix-en Provence, la Friche la Belle de Mai à Marseille ou l’Ardenome à Arles avec plus de soixante œuvres numériques.
Les organisateurs ont opté cette année pour le thème de l’éternité qui s’inscrit dans une époque où le courant international transhumaniste se développe. Même si le co-directeur de la biennale et commissaire d’exposition, Mathieu Vabre, dépeint une certaine « remise en cause du progrès », il avertit le public « qu’il ne faut pas tomber dans la technophobie ».
Une plateforme de soutien à la création
L’essence de la biennale est « de rassembler artistes et publics pour donner à voir et à comprendre, s’émouvoir à travers la création artistique contemporaine et questionner ensemble ces nouveaux mondes à inventer » comme l’indique le communiqué d’annonce. Jean-Marc Coppola, adjoint à la Ville de Marseille, s’enthousiasme du fait que la biennale puisse toucher le jeune public « puisqu’il utilise ces technologies ».
En partenariat avec la Région Sud, la biennale est également une plateforme de soutien à la création émergente, nationale et internationale, qui accompagne la diffusion d’oeuvres. Quatorze artistes ont été sélectionnés cette année dont les oeuvres seront montrées au public.
Rassembler et émouvoir pour une reconnaissance internationale
Mathieu Vabre souhaite même que la Biennale devienne un événement reconnu pour les arts numériques « comme la photographie l’est à Arles ou le théâtre à Avignon » dit-il. Cette volonté ne semble pas vaine puisque Sophie Joissains, 2e adjointe à la culture de la Ville d’Aix-en-Provence, annonce qu’un « pôle des arts numériques ouvrira bientôt ses portes à Aix ».
L’enjeu est alors de faire de la biennale un événement attendu et un levier toujours plus puissant de dynamisme économique et culturel dans la région.
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