Tout doit être prêt avant les Jeux Olympiques de Paris 2024. L’aéroport Marseille Provence a lancé depuis un an son projet « Cœur d’aéroport », avec la volonté de relier le hall A et le hall B du terminal 1 avec un nouveau bâtiment ultra-moderne. « Il y avait une sorte de dent creuse, l’idée c’est d’avoir une continuité d’aérogare », explique Romain Wino, le directeur du département RSE, rencontré à l’occasion du centenaire de l’aéroport organisé vendredi 21 octobre.
Le coût global de la réhabilitation d’une partie de l’existant, couplée à une extension de 22 000 m², est estimé à 180 millions d’euros. Le chantier est aujourd’hui « bien avancé », rassure Romain Wino, bien que le cœur ne soit « pas encore sorti de terre ». Et pour cause, la première phase de restructuration consistait à jusqu’alors à aménager le centre de tri-bagage sous-terrain. « On a fini de creuser », sourit Romain Wino. Les premières charpentes métalliques de l’ouvrage viennent d’être dressées.
À terme, cette nouvelle aérogare, dessinée par l’architecte Norman Foster, s’élèvera sur trois étages – près de 23 mètres de haut. À chaque niveau, une fonction spécifique. « On a une volonté de mutualiser toutes les fonctions, comme les grands aéroports internationaux », nous indiquait Thierry Bompard, le chef de projet, quelques mois après le début des travaux. Les enregistrements seront situés au rez-de-chaussée, et les commerces, au premier étage. Un salon VIP et un espace restauration seront aménagés au troisième niveau. « Il faut qu’on ait un aéroport simple (…) avec plus de place pour les passagers », ajoute Romain Wino. Une manière selon lui de lutter contre « le mitage des activités ». À titre d’exemple, l’inspection filtrage de sûreté se fait aujourd’hui dans quatre zones différentes. « Ce n’était plus tenable ». La livraison du cœur est prévue pour juin 2024 au plus tard. L’aéroport a bon espoir que le chantier respecte ce délai.
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