Du nouveau à l’Aéroport Marseille Provence de Marignane. La nouvelle centrale thermo-frigorifique qui alimente en chauffage et en climatisation l’ensemble des bâtiments du public est opérationnelle. Tous les voyants sont au vert depuis le 13 octobre. « Elle remplace une centrale obsolète, trop polluante, et pour laquelle on avait une mise en demeure de la Dreal », explique William Colo, en charge de l’équipements aéroportuaires. Cette nouvelle structure a tout de même coûté 11 millions d’euros à l’Aéroport Marseille Provence, seul financeur du projet. AMP a bien tenté de solliciter l’État et les collectivité locales, mais en vain.
Avec cette centrale thermo-frigorifique, William Colo promet « entre 500 et 600 000 euros d’économie par an » sur la facture énergie. Le bâtiment de 1200 m² doit permettre à l’aéroport de réduire sa consommation de gaz (-35%), d’eau (-40%) et d’électricité (-40%) pour les trente prochaines années. La centrale thermo-frigorifique serait également moins polluante : -25% d’émissions annuelles de CO² par rapport à l’ancien système, grâce notamment aux condenseurs et aux chaudières nouvelles générations. Sur les 2735 tonnes de dioxyde de carbone émis en 2019 par l’aéroport, les trois quarts été liés au chauffage des bâtiments.
Une nouvelle centrale géothermique à venir en 2024
En route vers l’autosuffisance énergétique ? L’Aéroport Marseille Provence fait appel à la société Geotherma pour son prochain chantier. Une centrale géothermique va être mise en service progressivement à partir de 2024, parallèlement à la centrale thermo-frigorifique. La société spécialisée dans l’exploitation d’énergie géothermique et le forage sera porteuse du projet. Le nouvel équipement « va venir se substituer pour partie à la production d’eau chaude de la première centrale », précise William Colo.
Le coût n’est pas encore connu, mais, selon le technicien, l’entreprise Geotherma devrait solliciter l’ADEME (agence de la transition écologique) pour une subvention. « La station puisera l’eau chaude du sous-sol ou des nappe phréatiques (entre 1700 et 2000 mètres de profondeur) », renseigne l’aéroport dans un communiqué. La chaleur extraite sera utilisée pour le chauffage des bâtiments de la plateforme aéroportuaire. Cette technique devrait permettre à AMP de réduire encore de 80% sa consommation de gaz, et de 60% son empreinte carbone. Un forage exploratoire est prévu au deuxième semestre 2022 afin d’évaluer la température de l’eau sous l’aéroport.
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