Appel à la manifestation le 9 novembre
Malgré le départ de la sénatrice PS, le brouhaha se poursuit quelques minutes. Des débats traversent l’assemblée, un caméraman est pris à parti par un militant. Saïda, qui se dit une proche de Chérif, l’une des victimes, vient remettre un peu d’ordre : « on est pas là pour la politique, on est là pour les morts » rappelle-t-elle avec force. « Laissez-les faire leur travail » intime-t-elle à celui qui tenter de faire obstacle au journaliste, avant de le raccompagner vers le centre des événements. A côté, une proche de Saïda s’exclame : « quand [les politiques] viennent, on les insulte, quand ils ne viennent pas, on demande pourquoi ils sont pas là ».
D’autres ne sont pas de cet avis. « On va fermer la rue d’Aubagne aux politiques » crie une femme en colère, dont l’opinion est loin d’être isolée parmi les personnes présentes. Colère et émotion, ce sont finalement les deux faces d’une même médaille, celle de la commémoration des « martyrs de la rue d’Aubagne ». Leurs photos sont là, il est 9h45, et les flammes d’une trentaine de bougies les éclairent désormais de leur lueur. Malgré eux, leurs tragiques décès auront été le point de départ d’une contestation toujours aussi vive, un an après les faits. Rendez-vous est déjà pris par les militants pour une manifestation samedi 9 novembre dans les rues de la cité phocéenne.
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