Lancé en 2019, le Digital art club (Dac) dévoile son premier « Crush », un prix du monde économique pour l’art numérique en espace public afin d’accompagner un artiste dans sa création. Récompensé en janvier 2021, le lauréat est Guillaume Marmin pour son installation immersive et technologique « Passengers ». Selon l’artiste, l’œuvre co-produite par Tetro+A, revêt « un véritable défi technologique » réalisé en collaboration avec des ingénieurs pour en faire « une expérience perceptive propice au voyage intérieur ». L’installation se traverse « comme nous traversons un paysage ou notre existence » indique Guillaume Marmin.
L’évolution du Digital Art Club depuis 2019
Fort de seize entreprises mécènes aujourd’hui, le Digital art club vise à soutenir les arts numériques en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. D’ici 2022, le club compte bien se développer au regard « du besoin de sens et d’impact » qui se répand dans les entreprises à travers des politiques de Responsabilités Sociétales des Entreprises (RSE) renforcées pointe Fabien Fabre, le coordinateur du Dac.
Sur le terrain, Fabien Fabre et Alexandre Contencin, ce dernier par ailleurs président de l’agence de communication Marsatwork, travaillent main dans la main avec les représentants des associations Zinc et Seconde Nature, Mathieu Vabre et Céline Berthoumieux, qui portent également la biennale des arts du numériques Chroniques à Marseille, Aix-en-Provence et Arles depuis 2018. Lors de la conférence de Presse de Chroniques plus tôt en décembre, Mathieu Vabre disait vouloir que le rendez-vous devienne « un événement reconnu pour les arts numériques dans la région comme la photographie l’est à Arles ou le théâtre à Avignon ».
Aujourd’hui, le ticket d’entrée au club est de 1500 euros toute entreprise confondue. En revanche, « cette condition pourrait changer d’ici fin 2021 avec des prix définis en fonction de la taille de l’entreprise » explique Fabien Fabre.
L’art : pierre angulaire de la raison d’être
Pour Alexandre Contencin : « l’œuvre d’art est une porte d’entrée pour un public moins averti à la création numérique ». Ainsi, le Digital Art Club initie l’accompagnement des habitants « à pratiquer des savoir-faire avec des actions pédagogiques » tout au long de l’année.
A la lumière des bénéfices pour les entreprises, le communicant affiche clairement son idée du mécénat : « le Digital art club permet de nourrir la raison d’être qui complète l’objet social de l’entreprise ». Alexandre Contencin vante également les mérites de l’adhésion au Dac qui « alimente la marque employeur pour convaincre les salariés de rejoindre les équipes ». Intégrer ce club sert également le business « en invitant des prospects à voir de magnifiques expositions » convainc-t-il.
Le retour sur expérience d’Habside et de Delta Assurances
Pour Delphine Perez, directrice du promoteur immobilier Habside – un des membres fondateurs du Dac – : « cela a permis de fédérer les équipes et de conforter notre positionnement culturel et sociétal ». Bien que les métiers de l’art et de l’immobilier soient plutôt éloignés, la directrice se félicite d’avoir « intégrer l’art dans les résidences » et de « participer à l’évolution du métier ».
Dans le même sens, Benoît Lecat, directeur de Delta Assurances, évoque « la nécessité de se réinventer ». Même s’il avoue ne pas avoir d’appétence personnelle pour l’art, le dirigeant a accepté de devenir membre fondateur du club dès 2019 expliquant que « les équipes étaient demandeuses ». Avant de s’engager dans cette aventure, Delta Assurances avait déjà reçu une artiste quelques mois en résidence au sein du siège à Marseille. Les équipes pouvaient admirer et questionner son travail, en échange « elle nous a aidé à construire notre raison d’être » révèle la directrice de la communication Tania Da Cunha Faria à Gomet’.
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