Les zones littorales peuvent aussi être vulnérables face à certains aléas localisés : les tempêtes et submersions marines, mais aussi le tsunami. En effet un séisme en Méditerranée occidentale, même lointain (sur les côtes algériennes par exemple), peut engendrer une élévation du niveau de la mer pouvant submerger des zones côtières, portuaires et de loisir…
Quels sont les outils de connaissance de ces menaces dont dispose un élu local ?
M.S : Les services de l’État, et les grands opérateurs, mettent à disposition des élus locaux de nombreux documents de recensement des risques. Ces documents sont de deux types :
- Ceux qui donnent une information de zonage potentiel ou de vulnérabilité ;
- Des documents qui réglementent l’urbanisation.
Un document d’information est édité au niveau départemental. C’est le Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) qui recense tous les risques, dans toutes les communes. Il a été remis à jour début 2021 dans les Bouches-du-Rhône et adressé à toutes les communes (disponible sur le site de la préfecture). Pour les documents de réglementation : s’il existe des lieux où la gravité et/ou la cinétique de l’aléa est forte et si la vulnérabilité territoriale est importante, la doctrine est de diminuer le nombre de personnes dans ces zones. Des réglementations peuvent être imposées à travers les Plans de prévention des risques naturels prévisibles (PPRN).
Quels sont les systèmes d’information du public et de prévention qui sont accessibles aux collectivités locales ?
M.S : L’information est l’un des piliers de la prévention des risques. L’objectif est de faire comprendre à tous les publics qu’il ne faut pas s’exposer par méconnaissance. De nombreuses informations sont disponibles auprès de l’État (préfecture, direction régionale de l’environnement et du logement – DREAL, direction départementale des territoires et de la mer – DDTM, mission interrégionale inondation arc méditerranéen – MIIAM, éducation nationale, etc.). Les collectivités locales, les intercommunalités peuvent se saisir de toutes les informations mises à disposition et les reprendre pour les concitoyens. Le maire est en effet celui qui est le plus crédible localement ; il doit « vulgariser » ces informations et les transmettre aux habitants, sans qu’ils aient à en faire la demande.
Le Cyprès, le Centre d’information sur les risques majeurs a été créé il y a 30 ans dans les Bouches-du-Rhône dans ce seul but : jouer un rôle d’interface d’information entre les services de l’État, les collectivités, les industriels… et le public.