Attendue depuis plusieurs jours, l’union de la gauche en vue des élections sénatoriales est actée dans les Bouches-du-Rhône. Un communiqué envoyé mercredi 9 septembre, après le feu vert du Parti socialiste, est venu confirmer l’accord pour les élections qui se dérouleront le dimanche 27 septembre.
Pour annoncer la constitution de ce rassemblement « des forces de gauche, écologistes et citoyennes », les trois chefs de file se sont retrouvés cours Estienne d’Orves à Marseille jeudi 10 septembre. La tête de liste, Jéremy Bacchi (secrétaire départemental du PCF) a ouvert le bal et a salué le « courage et l’esprit de responsabilité » de ceux qui ont permis à cette union de voir le jour. Il souligne leur volonté de créer un « contre-pouvoir supplémentaire au Sénat surtout dans le contexte de la crise sanitaire ». Il continue : « Le Sénat a besoin de sénateurs de gauche ». Marie-Arlette Carlotti (ex députée etministre PS), en deuxième position a surtout souligné la « construction locale » de cette liste qui doit être « le relais des gens du terrain » argumente-t-elle. Comprendre selon ses mots, les élus des communes et les maires. Troisième nom de la liste, Guy Benarroche (secrétaire régional EELV) poursuit dans ce sens et réaffirme leur souhait d’être « au service des territoires ».
L’ordre dans la liste est défini ainsi pour rendre compte du poids politique dans communes du département justifie Jéremy Bacchi. Le Parti communiste comptant a priori le plus grand nombre de grands électeurs, c’est à lui que revient la première position. Après les trois premiers co-listiers, les suivants n’ont pas été encore annoncés.
Une union longue à installer
Les discussions pour constituer la liste ont commencé en juillet comme l’évoquait Guy Benarroche lors de l’annonce de sa candidature lundi dernier. Entouré des représentants locaux du parti d’EELV ainsi que de la sénatrice venue de Paris, Esther Benbassa, il avait pris les devants et s’était présenté comme chef de file. « Depuis juillet, je n’ai posé aucun préalable » précise-t-il. Il se disait alors prêt à accepter la troisième position de la liste d’union en cours de discussion. Sa candidature sonnait comme un message adressé aux deux autres partis.
Du côté du PS, il fallait d’abord se mettre d’accord sur le candidat qui allait incarner le parti. Avant que Marie-Arlette Carlotti ne soit officiellement choisie, Frédéric Vigouroux fut un temps pressenti. Marie-Arlette Carlotti, salue la décision de son parti mais remercie surtout Benoit Payan et Michèle Rubirola pour leur soutien. « Le 1er adjoint et la maire de Marseille ont construit cette union ». L’ancienne ministre poursuit : « Cette liste c’est l’émanation de toute une société qui s’engage».
Les #sénatoriales sont un moment majeur pour l’avenir écologique et social de nos territoires. J’apporterai mon soutien, avec la même détermination que pendant les #municipales, à une liste d’union et progressiste des écologistes et de la gauche dans les Bouches-du-Rhône.
— Michèle Rubirola (@MicheleRubirola) September 8, 2020
Une décision décentralisée
Pour Marie-Arlette Carlotti, l’union s’inscrit donc dans la continuité d’une dynamique qui s’est constituée aux lendemains des municipales. Elle défend avec entrain « un élan progressiste » qui viendrait des territoires. « Ce n’est pas une décision qui émane d’en haut » insiste-t-elle. Les partis ne seraient intervenus qu’après. C’est d’ailleurs ce qui a empêché l’union de s’officialiser plus tôt puisque l’accord du Parti socialiste n’a été acté qu’hier dans la soirée. Le Parti communiste avait lui apporté son soutien à la liste le week-end dernier lors d’un conseil national. Toutefois si Paris a tardé à officialiser l’accord, la campagne a déjà commencé avancent les trois candidats.
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